La prise en charge des personnes souffrant de pathologie en USLD[1] nécessite une équipe pluridisciplinaire et des soins adaptés à chaque cas. Mais quels sont les différents types de maladies rencontrés en soins de longue durée ? Comment sont-elles traitées et suivies par les équipes médicales ? Faisons le point sur les principales pathologies chroniques en USLD[1] et les protocoles de soins mis en place pour assurer une prise en charge optimale.
Types de maladies les plus fréquentes en USLD[1]
Une pathologie chronique est une maladie qui persiste dans le temps, sans guérison possible, et qui altère la qualité de vie du patient. En gériatrie[4], les résidents souffrent souvent de multiples pathologies cumulées.
Les troubles neuropsychiatriques
Les troubles cognitifs altèrent les fonctions mentales (mémoire, langage, raisonnement, orientation). La maladie d’Alzheimer[5], la démence vasculaire, la maladie de Parkinson ou la dépression[6] en font partie. Elles provoquent une perte d’autonomie, des difficultés de communication et des troubles du comportement.
Les maladies cardiovasculaires
Les maladies cardiovasculaires touchent le cœur et les vaisseaux sanguins. L’insuffisance cardiaque, l’hypertension artérielle, l’angine de poitrine ou l’infarctus du myocarde en sont des exemples. Elles réduisent la capacité physique, causent un essoufflement, des douleurs thoraciques ou des œdèmes.
Les affections respiratoires
Les maladies respiratoires affectent les voies aériennes et les poumons. La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), l’asthme, la bronchite chronique ou l’emphysème en font partie. Elles diminuent la capacité respiratoire, provoquent une toux chronique ou une expectoration.
Les troubles métaboliques et endocriniens
Le métabolisme désigne l’ensemble des réactions chimiques dans l’organisme. Les maladies métaboliques perturbent ce processus vital. Le diabète, l’obésité, l’hypercholestérolémie ou l’hypothyroïdie en sont des exemples. Elles entraînent des complications au niveau des yeux, des reins, des nerfs ou du cœur.
Les troubles ostéo-articulaires
Les troubles ostéo-articulaires sont des affections qui touchent les os, les articulations et les muscles. Ils sont très fréquents chez les personnes âgées et peuvent entraîner des douleurs, des raideurs, des déformations et une perte de mobilité. Parmi les troubles ostéo-articulaires les plus courants en USLD[1], on trouve l’arthrose[7], l’ostéoporose[8] et les fractures.
Prise en charge de chaque pathologie en USLD[1]
La prise en charge des pathologies chroniques en USLD[1] vise à améliorer la qualité de vie des résidents et à prévenir les complications. Elle implique une coordination entre les différents professionnels de santé intervenant auprès du résident et une éducation thérapeutique du résident et de sa famille.
Gestion des maladies en USLD[1]
La prise en charge des pathologies chroniques en USLD[1] s’inscrit dans une approche globale et personnalisée, tenant compte des besoins et des attentes du résident et de sa famille. Elle vise à maintenir ou à restaurer le plus possible l’autonomie, le confort et le bien-être du résident, tout en respectant ses choix et ses valeurs.
Elle nécessite une coordination entre les différents professionnels de santé intervenant auprès du résident, notamment le médecin coordonnateur[9], l’infirmier, le kinésithérapeute[10], le psychologue, l’ergothérapeute, le diététicien ou le pharmacien.
Elle implique également une évaluation régulière de l’état de santé du résident et de l’efficacité des traitements. Cette analyse permet d’adapter la prise en charge selon l’évolution de la situation. Enfin, elle repose sur une prévention des complications et des aggravations des pathologies chroniques, par exemple en évitant les infections, les escarres, les chutes ou les déshydratations.
Protocoles de soins pour chaque pathologie en USLD[1]
La prise en charge de chaque catégorie de pathologie chronique en USLD[1] comporte des modalités spécifiques, adaptées aux caractéristiques et aux besoins du résident. Ces modalités sont définies dans le projet de soins individualisé du résident, élaboré en concertation avec le résident, sa famille et l’équipe soignante.
Les troubles neuropsychiatriques
Pour aider les résidents à faire face à des problèmes cognitifs, il est essentiel de stimuler leurs capacités mentales en utilisant des activités adaptées à leur niveau. Cela peut inclure des jeux de mémoire, des séances de lecture, ou même des moments de détente en musique.
En parallèle, un soutien psychologique est crucial pour accompagner à la fois les résidents et leurs familles dans cette période difficile. La maladie peut être une source de stress et d’inquiétude, et une assistance psychologique peut apporter un soulagement bienvenu.
Les maladies cardiovasculaires
La surveillance de la tension artérielle est une mesure clé pour maintenir la santé des résidents. En veillant à maintenir une pression artérielle stable, on peut prévenir de nombreux problèmes.
Le contrôle du poids est également un aspect important, car l’excès de poids peut augmenter les risques. Un régime alimentaire adapté, qui limite la consommation de sel, de graisses saturées et de sucre, est souvent recommandé. L’exercice physique est un allié de taille pour renforcer le cœur et améliorer la circulation sanguine.
Lorsque cela est nécessaire, un traitement médicamenteux peut être prescrit pour réguler le rythme cardiaque, dilater les vaisseaux sanguins, ou fluidifier le sang.
Les affections respiratoires
Pour les résidents souffrant de problèmes respiratoires, diverses approches peuvent être mises en œuvre. L’oxygénothérapie est une méthode permettant d’apporter de l’oxygène au patient via un masque ou une canule nasale. La kinésithérapie[11] respiratoire est une autre solution visant à améliorer la ventilation pulmonaire grâce à des exercices de respiration et de toux.
Le sevrage tabagique est recommandé pour ceux qui fument, car le tabac peut aggraver les problèmes respiratoires. Des médicaments peuvent être prescrits pour dilater les bronches, réduire l’inflammation ou combattre les infections.
Les troubles métaboliques et endocriniens
Pour les problèmes métaboliques, la gestion du taux de sucre dans le sang est essentielle. Cela implique de surveiller régulièrement ce taux, ainsi qu’un régime alimentaire adapté, limitant la consommation de glucides et de lipides.
L’exercice physique peut aider à l’utilisation efficace du sucre par les muscles. Un traitement médicamenteux peut être nécessaire pour réguler le taux de sucre dans le sang et traiter les complications qui peuvent survenir.
Les troubles ostéo-articulaires
Des protocoles de soins sont mis en place pour chaque pathologie, avec des traitements médicamenteux, des séances de kinésithérapie[11], des aides techniques (canne, déambulateur, fauteuil roulant) et des conseils d’hygiène de vie. L’objectif est de soulager les symptômes, de prévenir les complications et de maintenir l’autonomie des personnes âgées le plus longtemps possible.
- - -
La prise en charge des pathologies chroniques est une tâche complexe qui requiert une approche globale, englobant des activités stimulantes, une attention psychologique, un suivi médical précis, des régimes alimentaires adaptés, et parfois des médicaments. Chaque résident est unique, et il est essentiel d’adapter ces mesures à ses besoins spécifiques pour garantir une qualité de vie optimale.
Laissez un commentaire