Soins palliatifs : combien de temps peut durer l’accompagnement de la personne âgée ?

Soins palliatifs combien de temps peut durer l’accompagnement de la personne âgée
Maisons de retraite

Lorsqu’un proche âgé est en phase avancée d’une maladie, les soins palliatifs[1] deviennent indispensables pour soulager la douleur et préserver une qualité de vie. Cependant, une question revient souvent : combien de temps cet accompagnement va-t-il durer ? Cette incertitude crée une angoisse légitime pour les familles, déjà confrontées à la souffrance de leur proche et aux contraintes d’organisation. Dans cet article, nous vous proposons des réponses claires et détaillées pour mieux comprendre la durée des soins palliatifs[1]. Nous abordons les facteurs influençant cette période, les étapes clés de l’accompagnement et pourquoi il est si difficile de prévoir précisément le temps restant.

Combien de temps une personne âgée peut-elle séjourner en soins palliatifs[1] ? 

La durée des soins palliatifs[1] pour une personne âgée est extrêmement variable, car elle dépend de multiples facteurs liés à la maladie, au patient et au contexte de prise en charge. Il est important de noter qu’il n’existe pas de durée prédéfinie pour cet accompagnement.

Les soins palliatifs[1] peuvent durer de quelques jours à quelques semaines ou de plusieurs mois à plusieurs années dans les cas de maladies chroniques ou dégénératives. Dans certains cas, une personne peut entrer en soins palliatifs[1] lors d’une phase critique, mais retrouver une certaine stabilité grâce à des traitements symptomatiques et un suivi adapté. Cela peut entraîner une prolongation inattendue de cette période.

Les soins palliatifs[1] ne se limitent pas aux derniers jours de vie. Ils peuvent être initiés bien en amont pour anticiper les besoins croissants du patient, en particulier dans les pathologies complexes ou progressives. Leur durée reflète donc avant tout l’objectif central des soins palliatifs[1] : offrir un accompagnement adapté, centré sur le confort et la dignité, tout au long du parcours de la maladie.

Quels sont les facteurs qui peuvent influencer la durée de l’accompagnement en soins palliatifs[1] ? 

La durée des soins palliatifs[1] en maison de retraite médicalisée ou à domicile varie en fonction de nombreux éléments spécifiques à chaque situation. Ces facteurs, souvent interconnectés, influencent la manière dont l’accompagnement est organisé et vécu.

La nature et l’évolution de la maladie

La typologie de la maladie et son rythme de progression jouent un rôle central dans la durée des soins palliatifs[1] :

  • les maladies en phase terminale comme certains cancers, où la dégradation de l’état de santé est souvent rapide, limitent généralement la durée de l’accompagnement à quelques jours ou semaines ; 
  • les maladies chroniques ou dégénératives, telles que l’insuffisance cardiaque ou rénale, la BPCO ou la maladie d’Alzheimer[4], peuvent nécessiter des soins palliatifs[1] pendant des mois, voire des années. Ces pathologies incluent souvent une phase de stabilisation prolongée avant l’entrée en phase terminale.

De plus, la réponse individuelle du patient aux traitements symptomatiques tels que les anti-douleurs, les traitements respiratoires ou les soins de confort peut prolonger ou réduire la durée des soins.

Le soutien médical et familial

Un soutien fort et coordonné entre les équipes médicales et les proches peut significativement influencer la durée de l’accompagnement.

En effet, des équipes soignantes spécialisées telles que des médecins, des infirmiers ou des psychologues, qui ajustent les soins de manière proactive peuvent prolonger la période de stabilisation du patient. Une prise en charge adaptée aide à gérer efficacement les symptômes, à éviter les complications et à maintenir la qualité de vie.

En outre, les proches jouent un rôle crucial dans le bien-être émotionnel et physique du patient. Leur implication peut favoriser un état stable plus longtemps.

Les souhaits de la personne âgée et ses directives anticipées

Les volontés exprimées par le patient sont fondamentales dans la planification des soins palliatifs[1]. Ces choix, souvent consignés dans des directives anticipées ou exprimés verbalement, influencent directement la durée de l’accompagnement.

Des soins prolongés peuvent être souhaités pour maximiser le confort et traiter les symptômes aussi longtemps que possible. Mais, une limitation des interventions médicales invasives ou une volonté du senior de ne pas prolonger artificiellement la vie peut entraîner une période de soins plus courte.

Ces choix reflètent non seulement les préférences personnelles, mais aussi des valeurs profondément ancrées, comme le respect de la dignité ou la recherche d’une fin de vie[5] paisible.

personne âgée ayant rédigé des directives anticipées

Le lieu de l’accompagnement

Le cadre dans lequel les soins palliatifs[1] sont prodigués peut également influencer leur durée :

  • l’accompagnement à domicile permet souvent de prolonger les soins, grâce à un environnement familier et apaisant. Les proches y jouent un rôle actif, avec le soutien des soignants en visites régulières ;
  • les soins palliatifs[1] en EHPAD concernent souvent des résidents déjà en phase avancée de leur maladie, pour lesquels la prise en charge est médicale et constante. L’accompagnement à la fin de vie des patients Alzheimer,[5][4][2] par exemple, nécessite une attention spécifique pour gérer les troubles cognitifs et offrir un environnement apaisant ;
  • les USP (unités de soins palliatifs[1]) offrent une prise en charge spécialisée, souvent adaptée aux phases les plus critiques ou terminales. En raison de la gravité des cas admis, la durée des soins dans ces unités est généralement plus courte.

Le choix du lieu repose sur les besoins médicaux, les ressources disponibles et les préférences du patient et de sa famille. Chaque cadre offre des avantages spécifiques, mais peut aussi présenter des contraintes qui influencent la durée de l’accompagnement.

Quelles sont les étapes de l’accompagnement de la personne âgée en soins palliatifs[1] ? 

L’accompagnement en soins palliatifs[1] se déroule en plusieurs étapes, chacune correspondant à une phase spécifique de l’évolution de la maladie. Ces étapes permettent d’adapter les soins aux besoins changeants du patient, tout en préservant au mieux sa qualité de vie et sa dignité.

La phase initiale

Cette étape commence lorsque les médecins déterminent que la maladie est incurable ou suffisamment grave pour nécessiter une prise en charge palliative. Les priorités de cette phase incluent :

  • évaluer les besoins physiques, psychologiques et spirituels du patient ;
  • mettre en place un plan de soins personnalisé pour soulager les douleurs et les symptômes gênants.

La phase initiale peut durer de quelques semaines à plusieurs mois, en fonction de l’état de santé du patient.

La phase de stabilisation

Pendant cette phase, l’objectif principal est de maintenir une qualité de vie optimale malgré la progression de la maladie. Elle se caractérise par :

  • une gestion continue des symptômes tels que la douleur, l’essoufflement ou la fatigue ; 
  • des périodes de relative stabilité entrecoupées d'épisodes de dégradation de l'état de santé.

Cette phase peut durer des mois, voire des années, pour les patients atteints de maladies chroniques.

La phase terminale

La phase terminale intervient lorsque l’état de santé du patient se détériore rapidement, généralement dans les derniers jours ou semaines de vie. Il est essentiel de savoir reconnaître les signes de fin de vie[5] afin de mettre en place les gestes adaptés à ce stade ultime de la maladie : 

  • assurer un confort maximal en contrôlant efficacement la douleur et les autres symptômes ; 
  • offrir un soutien émotionnel et spirituel au patient et à sa famille.

Cette phase est souvent brève, mais elle est cruciale pour garantir une fin de vie[5] sereine.

Pourquoi est-il difficile de prévoir la durée exacte des soins palliatifs[1] ?

Prédire avec précision la durée des soins palliatifs[1] est un défi en raison de plusieurs facteurs :

  • les réponses imprévisibles du corps humain, chaque individu réagissant différemment à l'évolution de la maladie et aux traitements symptomatiques ; 
  • les fluctuations de la maladie, certaines pathologies, comme les maladies chroniques ou dégénératives, évoluant par cycles, avec des périodes de stabilisation qui compliquent les prévisions ; 
  • les événements imprévus tels que les infections, les complications soudaines ou d'autres facteurs externes peuvent accélérer ou ralentir le déclin du patient.

Cette incertitude nécessite une grande flexibilité de la part des soignants et des familles, qui doivent s'adapter en permanence à l'évolution de la situation.

La durée des soins palliatifs[1] pour une personne âgée reste une question complexe, dépendante de nombreux facteurs, notamment la maladie, le soutien familial, et le lieu de l’accompagnement. Bien qu’il soit impossible de prévoir avec précision le temps restant, l’objectif demeure clair : offrir au patient un accompagnement digne, centré sur le confort, le soulagement de la douleur, et la qualité de vie.

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