L’entrée en maison de retraite USLD[1] (Unité de Soins de Longue Durée) marque un tournant dans la vie d’un senior. Confronté à une perte d’autonomie croissante, il intègre un environnement médicalisé capable d’assurer sa sécurité et son bien-être. Mais quelle est la durée de vie d’une personne âgée en USLD[1] ? Cette question complexe, souvent abordée avec des a priori, ne se résume pas à un simple chiffre. En réalité, l’espérance de vie en USLD[1] dépend d’une multitude de facteurs qu’il est essentiel de comprendre pour cerner la réalité du séjour en USLD[1].
Qu’est-ce qui détermine la durée de vie d’une personne âgée en USLD[1] ?
La durée de vie en USLD[1] dépend de plusieurs facteurs, notamment l’état de santé du résident, les soins reçus et les conditions de vie au sein de l’établissement.
Quels sont les facteurs qui influencent l’état de santé et la durée de vie en USLD[1] ?
Plusieurs éléments clés conditionnent l’espérance de vie en USLD[1] :
- L’âge avancé est évidemment un facteur de risque majeur.
- Les comorbidités préexistantes comme les pathologies cardiovasculaires, le diabète ou l’insuffisance rénale aggravent la fragilité des personnes âgées.
- Les habitudes de vie antérieures, notamment le tabagisme, l’alcoolisme ou la sédentarité, pèsent également sur l’état de santé.
- L’état nutritionnel à l’entrée en institution et sa surveillance sont quant à eux primordiaux pour prévenir les carences.
- Un niveau élevé de dépendance[4] physique ou cognitive accroît la vulnérabilité face aux complications.
La qualité des soins prodigués par des équipes formées, aux effectifs suffisants, disposant d’infrastructures adaptées, représente un enjeu majeur pour la prise en charge optimale des résidents et leur maintien dans un état de santé satisfaisant.
LIRE AUSSI : Comment les USLD gèrent-elles les maladies chroniques ?[1]
Quelles sont les principales causes de décès en USLD[1] ?
Les infections pulmonaires comme les pneumopathies, souvent favorisées par la dénutrition[5] et l’immobilité, sont fréquentes et peuvent s’avérer fatales chez les résidents fragiles. La bronchopneumopathie chronique obstructive et les complications grippales représentent également des facteurs de risque majeurs.
Par ailleurs, les résidents atteints de démences évoluées comme la maladie d’Alzheimer[6], la maladie de Parkinson ou les dégénérescences fronto-temporales sont vulnérables aux troubles de la déglutition, à la déshydratation et aux infections.
Malgré un dépistage renforcé, les cancers restent une cause importante de mortalité, particulièrement les cancers broncho-pulmonaires et colorectaux. Une surveillance étroite, une prise en charge palliative adaptée et des mesures de prévention rigoureuses sont primordiales pour réduire ces risques en USLD[1].
Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD[2]) et Unités de Soins Longue Durée (USLD[1]) : Quels sont les indicateurs de qualité de vie qui peuvent impacter la durée de vie ?
La qualité de vie en Unité de Soins de Longue Durée influence directement l’espérance de vie des résidents :
- Préserver leur autonomie fonctionnelle et motrice réduit les risques liés à l’immobilité comme les escarres, les thromboses ou la dénutrition[5].
- Un état nutritionnel optimal est également indispensable pour maintenir les défenses immunitaires et la masse musculaire.
- Une prise en charge efficace de la douleur, physique ou psychologique, améliore considérablement le bien-être général et la qualité du sommeil, essentielle à la récupération.
- Un bon état psychologique et cognitif favorise l’adhésion aux soins et la participation aux activités, sources de stimulation et de lien social.
- Le respect des libertés individuelles, la possibilité de choisir et de décider renforcent le sentiment d’autonomie et de dignité.
- Un cadre de vie chaleureux, propre, sécurisé et accueillant avec des espaces extérieurs aménagés contribue grandement au bien-être physique et moral.
Quelle est la durée de vie moyenne d’une personne âgée en maison de retraite USLD[1] ?
En France, la durée de vie moyenne en USLD[1] est d’environ 1 an et 11 mois selon l’enquête EHPA[7] 2019 de la DREES, publiée en 2022. Les femmes y séjournent en moyenne 1 an et 11 mois, tandis que les hommes y restent 1 an et 4 mois.
Type de maison de retraite | Durée moyenne de séjour | Femmes | Hommes |
EHPAD[2] publics | 2 ans et 8 mois | 2 ans et 11 mois | 2 ans et 2 mois |
Résidence autonomie | 4 ans et 4 mois | 5 ans et 8 mois | 4 ans et 5 mois |
Ehpa | 1 an et 2 mois | 1 an et 2 mois | 1 an et 3 mois |
USLD[1][7] | 1 an et 11 mois | 1 an et 4 mois | 1 an et 8 mois |
La moitié des résidents passent moins de six mois en USLD[1]. Cependant, pour un dixième des patients, le séjour peut atteindre près de 5 ans. Les décès constituent huit sorties sur dix.
L’âge moyen du décès en maison de retraite est de 89 ans.
LIRE AUSSI : Quelle est l’espérance de vie après l’entrée en EHPAD ?[2]
Quels types de soins et de services sont fournis en USLD[1] pour prolonger la durée de vie des résidents ?
La prévention des décès en USLD[1] passe par :
- la surveillance de l’état de santé ;
- le dépistage et le traitement des maladies chroniques ;
- la vaccination ;
- la promotion d’une activité physique régulière ;
- le maintien d’une bonne nutrition ;
- la lutte contre la iatrogénie (effets indésirables des médicaments) ;
- l’accompagnement psychologique et social.
La prise en charge individualisée et pluridisciplinaire vise à optimiser le bien-être et l’espérance de vie des résidents âgés. Les soins médicaux regroupent le suivi régulier par les médecins, infirmiers et spécialistes.
Kinésithérapeutes, ergothérapeutes et psychomotriciens œuvrent au maintien des capacités fonctionnelles et cognitives. Un accès à des soins podologiques, dentaires et psychologiques est également assuré.
Au-delà des soins médicaux, les USLD[1] favorisent le lien social via l’animation et un cadre de vie chaleureux. Un soutien est aussi proposé aux familles en phase de déclin.
Les soins palliatifs[8] en USLD[1] jouent un rôle essentiel en offrant un accompagnement complet aux patients en fin de vie[9]. Ils visent à soulager la douleur et les symptômes, tout en apportant un soutien psychologique et émotionnel, assurant ainsi une qualité de vie digne et respectueuse jusqu’à la fin.
LIRE AUSSI : Les 4 piliers des soins palliatifs : Principes essentiels de l’accompagnement des patients en stade terminal[8]
À partir de quand une entrée en USLD[1] est-elle nécessaire ?
L’entrée en Unité de Soins de Longue Durée (USLD[1]) devient nécessaire lorsque l’état de santé d’une personne âgée ou gravement malade nécessite une prise en charge médicale et des soins constants, dépassant ce qui peut être fourni dans d’autres structures comme les EHPAD[2] (Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) ou à domicile.
La question de la durée de vie d’une personne âgée en USLD[1] invite à une réflexion sur les enjeux éthiques, sociétaux et économiques liés à la prise en charge des personnes âgées en perte d’autonomie. Comprendre les déterminants de la longévité en USLD[1] et promouvoir des pratiques de soin de qualité, centrées sur le bien-être et l’individualité des résidents, sont des défis majeurs pour garantir une fin de vie[9] digne et apaisée.
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