Peut-on financer un EHPAD avec une assurance dépendance : garanties, coûts et démarches

Peut-on financer un EHPAD avec une assurance dépendance garanties, coûts et démarches
Maisons de retraite

Avec l’allongement de l’espérance de vie, de nombreuses personnes âgées font face à la perte d’autonomie, nécessitant un hébergement en maison de retraite. Cependant, les coûts élevés de ces établissements représentent un véritable obstacle pour beaucoup, menaçant l’équilibre financier des familles. L’assurance dépendance[1] fait partie des solutions disponibles pour financer le coût de l’hébergement en EHPAD[2]. En anticipant les besoins liés à la dépendance[1], l’assurance aide à réduire le reste à charge, tout en offrant une tranquillité d’esprit aux proches. Découvrez dans cet article comment l’assurance dépendance[1] peut contribuer au financement d’un séjour en EHPAD[2], ses modalités de fonctionnement, ainsi que ses avantages et limites.

L’assurance dépendance[1] permet-elle de financer le séjour en EHPAD[2] de mon proche âgé ?

L’assurance dépendance[1] est un contrat conçu pour pallier les conséquences financières liées à la perte d’autonomie. Elle garantit le versement d’une rente mensuelle ou d’un capital destiné à couvrir les frais liés à la dépendance[1], qu’elle soit partielle ou totale. 

Ce type d’assurance peut jouer un rôle crucial dans le financement d’un séjour en EHPAD[2], où les coûts sont souvent élevés. En moyenne, le prix moyen d’un séjour en EHPAD[2] s’élève à 2 349 € par mois, un montant difficile à assumer sans soutien. Grâce à l’assurance dépendance[1], les familles peuvent bénéficier d’une aide pour réduire leur reste à charge.

Le montant de la rente dépendance[1] varie en fonction des garanties prévues dans le contrat, et peut aller de 300 à 4 000 € par mois, selon les conditions choisies. Certains contrats limitent le versement de la rente aux cas de dépendance[1] totale, correspondant à une perte d’autonomie sévère. D’autres incluent également une couverture pour la dépendance[1] partielle, soit de manière standard, soit en option.

Comment fonctionne un contrat d’assurance dépendance[1]

Les contrats d’assurance dépendance[1] prévoient une rente ou un capital en cas de perte d’autonomie, sous réserve d’un questionnaire de santé et d’un délai de carence.

Les niveaux de dépendance[1] couverts par l’assurance dépendance[1]

Les assurances dépendance[1] distinguent principalement deux niveaux de perte d’autonomie :

  • dépendance[1] partielle : l’assuré a besoin d’aide pour certains actes du quotidien (se laver, s’habiller, se déplacer), mais peut rester à domicile avec des adaptations. La rente versée est souvent proportionnelle au degré de dépendance[1] et peut inclure un capital pour l’aménagement du logement ; 
  • dépendance[1] totale : l’assistance est nécessaire pour tous les actes essentiels de la vie. La rente versée couvre généralement les frais liés à un accueil en établissement ou à une aide à domicile[4] renforcée.

Le degré de dépendance[1] est évalué selon la grille AGGIR[7][6][5], qui classe les personnes de GIR[5] 1 (dépendance[1] lourde) à GIR[5] 6 (autonomie totale). 

Certains contrats se basent aussi sur la capacité de la personne à réaliser seule les actes de la vie quotidienne (AVQ), qui sont au nombre de 6 : 

  • la toilette ; 
  • l’habillage ; 
  • l’alimentation ; 
  • la continence ; 
  • le déplacement ; 
  • les transferts du lit à une chaise ou à un fauteuil.

femme senior avec une aide à la vie quotidienne pour l'habillage

Les deux types d’assurance dépendance[1]

L’assurance dépendance[1] peut être souscrite de deux manières : à titre individuel ou dans le cadre d’une prévoyance collective proposée par une entreprise.

L’assurance individuelle permet à chacun de choisir librement ses garanties et ses modalités de cotisation. 

En revanche, la prévoyance collective, souvent facultative mais parfois obligatoire dans certaines branches professionnelles, offre une couverture à l’ensemble des salariés. Cette dernière présente plusieurs avantages : 

  • les garanties sont négociées à l’avance par les partenaires sociaux ; 
  • les cotisations sont généralement réduites grâce à la mutualisation ; 
  • l’employeur prend souvent en charge une partie des frais ; 
  • les cotisations sont déductibles du revenu imposable si l’adhésion est obligatoire.

Selon les contrats, la couverture collective peut cesser en cas de départ de l’entreprise ou être maintenue sous certaines conditions, notamment à titre individuel.

Quelles garanties et prestations sont offertes par l’assurance dépendance[1]

Les garanties varient d’un contrat à l’autre, mais incluent, le plus souvent, les prestations suivantes :

  • une rente mensuelle, versée jusqu’au décès de l’assuré, d’un montant défini à la souscription pour couvrir les dépenses liées à la perte d’autonomie, pouvant aller de 300 à 4 000 euros ; 
  • un capital dépendance[1], versé en une seule fois, permettant notamment de financer les frais d’hébergement en EHPAD[2].

D’autres prestations peuvent être incluses en option : 

  • un service d’assistance permettant de recevoir des conseils sur la mise en place d’un service d’aide à domicile[4], d’un soutien psychologique, d’un accompagnement administratif ou juridique, ou encore des solutions de répit pour les aidants ; 
  • un capital équipement visant à financer les premiers frais liés à la dépendance[1] comme les travaux d’aménagement du domicile ; 
  • un capital fracture couvrant la prise en charge d’une fracture accidentelle ; 
  • un capital décès qui consiste à verser la rente à des bénéficiaires désignés en cas de décès de l’assuré ; 
  • un capital remboursement d'une partie des cotisations dans le cas du décès du bénéficiaire de l’assurance.

Les prestations cessent si l’assuré arrête de cotiser ou s’il conserve son autonomie jusqu’à son décès.

Quel est le coût d’une assurance dépendance[1]

Le coût de l’assurance dépendance[1] dépend de plusieurs facteurs :

  • l’âge de l’assuré au moment de la souscription : plus vous souscrivez tôt, plus les cotisations sont faibles ; 
  • le niveau de couverture choisi, par exemple, une rente mensuelle plus élevée entraîne des cotisations plus importantes ; 
  • les options et garanties supplémentaires : certaines prestations, comme l’assistance à domicile, peuvent augmenter le coût du contrat.

En moyenne, les cotisations mensuelles varient entre 20 et 100 euros. Les contrats peuvent inclure une revalorisation annuelle des primes, dépendant d’un indice spécifié dans le contrat, tel que l’indice des prix à la consommation de l’INSEE, le plafond annuel de la Sécurité sociale ou la valeur du point Agirc. Par ailleurs, les assureurs peuvent ajuster les cotisations si les prestations versées s’avèrent supérieures aux prévisions initiales. Ces augmentations doivent être prises en compte lors du choix du contrat, car elles peuvent alourdir le budget à long terme.

Quand et comment souscrire une assurance dépendance[1]

Il est conseillé de souscrire une assurance dépendance[1] entre 50 et 60 ans. À cet âge, les cotisations sont plus abordables, et les garanties proposées sont optimales. Passé 70 ou 75 ans, la souscription devient souvent impossible. L’âge moyen de souscription est d’environ 60 ans, correspondant généralement au départ à la retraite.

La souscription à une assurance dépendance[1] nécessite avant tout de bien évaluer les besoins de la personne âgée afin de déterminer le montant de la rente et les garanties nécessaires. En effet, plus les besoins sont importants, plus la rente doit être élevée, et plus les cotisations sont coûteuses. Ensuite, il est essentiel de solliciter plusieurs compagnies d’assurance pour pouvoir comparer les offres et choisir la mieux adaptée. 

Les assureurs exigent généralement de remplir un questionnaire médical, parfois complété par un examen avec un de leurs médecins-conseil. Ce bilan permet d’ajuster les garanties, d’appliquer une surprime, voire de refuser la demande.

En conclusion, face aux coûts souvent élevés d’un hébergement en EHPAD[2], l’assurance dépendance[1] se révèle être une solution précieuse pour anticiper la perte d’autonomie et alléger le poids financier sur les familles. Qu’il s’agisse d’une rente mensuelle ou d’un capital, elle permet de couvrir partiellement ou totalement les frais liés à la dépendance[1], tout en offrant des prestations complémentaires adaptées aux besoins des assurés. Cependant, ce type de contrat nécessite une réflexion approfondie, notamment sur les garanties choisies, les coûts à long terme et les conditions d’éligibilité. Souscrire tôt permet de bénéficier de cotisations plus avantageuses et d’une meilleure couverture.

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