La maladie de Parkinson est une affection neurodégénérative qui affecte les mouvements, la cognition et la qualité de vie des personnes qui en souffrent. Avec l’avancée en âge, les symptômes de la maladie peuvent devenir plus sévères et nécessiter une prise en charge adaptée. Dans certains cas, le maintien à domicile[1] n’est plus possible ou souhaitable, et il faut envisager une entrée en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). [2]Mais comment choisir une maison de retraite répondant aux problèmes des personnes atteintes de Parkinson ? Quelles sont les conditions pour y être admis ? Et comment se déroule le quotidien en EHPAD[2] pour les personnes malades ? Nous allons tenter de répondre à ces questions dans cet article.
Qu’est-ce qu’un EHPAD[2] spécialisé dans la prise en charge de la maladie de Parkinson ?
Un EHPAD[2] est un établissement médicalisé qui accueille des personnes âgées en perte d’autonomie, c’est-à-dire qui ont besoin d’une aide quotidienne pour les actes de la vie courante (toilette, habillage, repas…) ou de soins médicaux.
Parmi ces maisons de retraite, il existe en France des EHPAD[2] spécialisés dans la prise en charge de certaines pathologies, comme la maladie de Parkinson. Ces structures disposent d’une unité dédiée aux malades concernés, ou d’un pôle d’activités et de soins adaptés (PASA) qui leur propose des activités thérapeutiques spécifiques.
Un établissement spécialisé en Parkinson dispose de professionnels ayant suivi une formation spécifique à la maladie et à ses traitements. Le médecin coordonnateur[4], les infirmiers, les aides-soignants, les kinésithérapeutes, les ergothérapeutes, les psychomotriciens, les orthophonistes ou encore les psychologues sont sensibilisés aux besoins des personnes atteintes de Parkinson et peuvent leur apporter une prise en charge personnalisée.
Ce type de maison de retraite propose des activités adaptées aux capacités et aux troubles neurologiques des résidents. Ces activités visent à stimuler les fonctions cognitives, motrices, sensorielles et sociales des malades de Parkinson. Il offre un aménagement sécurisé et confortable aux résidents. Les locaux sont aménagés pour faciliter les déplacements et prévenir les chutes. Le matériel médical est également adapté aux besoins des malades.
Quels sont les critères d’admission en EHPAD[2] Parkinson ?
Pour avoir une place en EHPAD[2] spécialisé dans la prise en charge de la maladie de Parkinson, plusieurs critères doivent être satisfaits. Tout d’abord, l’âge minimum requis est de 60 ans, bien que des exceptions puissent être envisagées pour les personnes plus jeunes atteintes de Parkinson ou d’autres affections invalidantes.
Il est essentiel de présenter un besoin avéré d’assistance quotidienne pour les activités du quotidien et/ou les soins médicaux. Cette évaluation du degré de dépendance[5] est réalisée par le médecin traitant, qui complète le volet médical du dossier d’admission. Ensuite, le médecin coordonnateur[4] de l’établissement émet un avis sur la capacité de la structure à accueillir le patient.
L’adhésion au projet de vie de la maison de retraite, qui définit ses valeurs, objectifs et modalités de fonctionnement, est également indispensable. Il est nécessaire que le résident et sa famille partagent cette vision et acceptent les règles collectives, tout en respectant les droits et devoirs des autres résidents et du personnel. Les moyens financiers et les aides possibles seront vérifiés, afin de s’assurer de pouvoir couvrir les frais de l’EHPAD[2].
Comment préparer l’admission en EHPAD[2] pour les patients atteints de Parkinson ?
Pour initier une démarche d’admission en EHPAD[2] Parkinson, il faut remplir un dossier unique, qui peut être téléchargé en ligne ou obtenu auprès des EHPAD[2] ou des centres locaux d’information et de coordination (CLIC[6]). Ce dossier comprend deux volets : un volet administratif, à remplir par le résident ou sa famille, et un volet médical, à remplir par le neurologue ou le médecin traitant. Le dossier doit être accompagné de pièces justificatives, comme le dernier avis d’imposition, les justificatifs des pensions de retraite ou encore une copie de la carte vitale.
Le dossier doit être envoyé aux EHPAD[2] choisis. Il est conseillé de faire plusieurs demandes simultanées, car il peut y avoir des listes d’attente dans certains établissements. Le volet médical doit être transmis sous pli confidentiel à l’attention du médecin coordonnateur[4].
Après avoir reçu le dossier complet, l’EHPAD[2] étudie la demande d’admission et vérifie si elle correspond aux critères d’éligibilité. Si la demande est acceptée, l’établissement propose une date d’entrée au résident ou à sa famille. Si la demande est refusée, l’EHPAD[2] doit motiver sa décision par écrit.
Avant l’entrée effective en EHPAD[2], il faut signer un contrat de séjour[7] avec l’établissement, qui précise les conditions d’accueil, les prestations proposées[2], les tarifs appliqués et les droits et obligations des parties. Il faut également verser un dépôt de garantie et éventuellement désigner une personne caution solidaire. En général, il est nécessaire d’effectuer un état des lieux d’entrée avec le personnel de l’EHPAD[2].
Vivre en EHPAD[2] avec la maladie de Parkinson
Une fois installé en EHPAD[2], le résident parkinsonien bénéficie d’un accompagnement personnalisé et adapté à son évolution. Il reçoit des soins médicaux réguliers, dispensés par le médecin coordonnateur[4] ou par son médecin traitant s’il a choisi de le conserver. Les médicaments antiparkinsoniens sont administrés par les infirmiers ou les aides-soignants, selon un protocole établi. Les effets secondaires et les interactions médicamenteuses sont surveillés de près. Si besoin, le résident peut bénéficier d’autres traitements, comme la stimulation cérébrale profonde ou la pompe à apomorphine.
Il participe aux activités thérapeutiques proposées par l’EHPAD[2], qui sont adaptées à son niveau de capacité et à ses centres d’intérêt. Il peut également profiter des espaces communs ou extérieurs de l’établissement, qui sont sécurisés et accessibles.
Le patient parkinsonien bénéficie également d’un suivi psychologique, offrant la possibilité de faire face aux difficultés liées à la maladie et à l’adaptation à l’EHPAD[2]. Il peut exprimer ses émotions, ses besoins et ses attentes, et recevoir un soutien adapté. Il peut également participer à des groupes de parole ou à des séances de relaxation.
Il conserve des liens avec sa famille et ses proches, qui peuvent lui rendre visite à tout moment, sauf en cas de restrictions sanitaires. Il peut également communiquer avec eux par téléphone ou par internet. La famille et les proches sont associés au plan de soins du résident et peuvent échanger avec l’équipe soignante.
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Choisir de vivre en EHPAD[2] avec la maladie de Parkinson n’est pas une décision facile à prendre, ni pour le résident ni pour sa famille. Cependant, c’est parfois la meilleure solution pour garantir une prise en charge adaptée et sécurisée à toute heure, tout en préservant la qualité de vie du résident. Un EHPAD[2] spécialisé en Parkinson offre des conditions optimales pour accompagner les personnes atteintes de cette maladie complexe et évolutive.
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