La médiation animale en EHPAD[1], vous connaissez ? C’est une méthode innovante qui permet d’améliorer la qualité de vie des personnes âgées dépendantes. Elle consiste à mettre en relation les résidents avec des animaux, sous la supervision d’un professionnel. Le but ? Stimuler leurs capacités physiques, cognitives et sociales, tout en leur apportant du réconfort et du bien-être. Dans cet article, nous vous montrons comment la zoothérapie[2] peut faire la différence pour les personnes âgées en perte d’autonomie.
Qu’est-ce que la médiation animale en EHPAD[1] ?
La médiation animale, aussi appelée zoothérapie[2] ou thérapie assistée par l’animal, est une méthode qui vise à améliorer la qualité de vie des personnes âgées en EHPAD[1] grâce à la présence et à l’interaction avec des animaux.
La médiation animale : une thérapie non médicamenteuse efficace
La médiation animale est reconnue comme une thérapie non médicamenteuse qui apporte des bienfaits sur le plan physique, psychologique et social.
Elle permet de stimuler les capacités cognitives, sensorielles et motrices des résidents, de réduire le stress et l’anxiété, de favoriser l’expression des émotions et de renforcer le lien social.
Elle contribue ainsi à prévenir ou à retarder le déclin lié au vieillissement et à améliorer l’estime de soi et le bien-être des personnes âgées.
Le rôle du zoothérapeute : un professionnel formé à la relation avec les animaux
La médiation animale n’est pas une simple animation. Elle nécessite l’intervention d’un professionnel qualifié, appelé zoothérapeute, qui connaît bien les besoins et les comportements des animaux, ainsi que les spécificités des personnes âgées.
Le zoothérapeute établit un projet personnalisé pour chaque résident, en fonction de ses capacités, de ses envies et de ses objectifs. Il choisit l’animal le plus adapté, le prépare, l’accompagne et l’évalue.
Il anime les séances de médiation animale, en respectant le rythme et les limites de chacun. Il assure également le suivi et le bilan des progrès réalisés.
Comment se déroule une séance de zoothérapie[2] ?
Une séance de zoothérapie[2] dure généralement entre 30 minutes et une heure. Elle peut se dérouler en individuel ou en groupe, selon les besoins et les envies des résidents.
Le zoothérapeute présente l’animal aux participants, les invite à le caresser, à le nourrir, à jouer avec lui, à lui parler, etc. Il veille à respecter le rythme et les limites de chacun, ainsi que le bien-être de l’animal.
Il favorise les échanges entre les résidents, les soignants et l’animal, et observe les réactions et les progrès des participants.
Quels types d’animaux sont généralement utilisés en zoothérapie[2] ?
Le choix de l’animal est important, car il doit correspondre aux besoins, aux goûts et aux capacités des résidents. Il doit également être sociable, docile, propre et en bonne santé.
Le chien : un compagnon fidèle et affectueux
Le chien est l’animal le plus populaire en zoothérapie[2]. Il est apprécié pour sa fidélité, son affection, son intelligence et sa capacité d’adaptation.
Il peut créer facilement du lien avec les résidents, les inciter à sortir, à marcher, à parler ou à sourire. Il peut aussi les réconforter, les rassurer, les protéger ou les divertir.
Le chien peut être de petite, moyenne ou grande taille, selon les préférences des résidents. Il doit être bien éduqué, obéissant et habitué au contact humain.
Le chat : un animal doux et rassurant
Le chat est un animal doux, calme et indépendant, qui peut apporter de la sérénité et de la tendresse aux résidents.
Il peut les aider à se détendre, à se relaxer, à se sentir moins seuls ou moins anxieux. Il peut aussi stimuler leur mémoire, leur attention, leur motricité fine ou leur expression verbale.
Le chat doit être castré, vermifugé et vacciné. Il doit être habitué à être manipulé, à voyager et à changer d’environnement.
Les petits rongeurs : des animaux curieux et attachants
Les petits rongeurs, tels que les lapins, les hamsters, les cochons d’Inde ou les rats, sont des animaux curieux, vifs et attachants, qui peuvent éveiller la curiosité et l’intérêt des résidents.
Ils peuvent les amuser, les surprendre, les faire rire ou les attendrir. Ils peuvent aussi favoriser leur concentration, leur coordination et leur dextérité.
Les petits rongeurs doivent être manipulés avec précaution, car ils sont fragiles et craintifs. Ils doivent être propres, sains et bien nourris.
L’équithérapie : une pratique qui utilise le cheval comme partenaire thérapeutique
L’équithérapie est une forme plus rare de zoothérapie[2] en EHPAD[1]. Cette médiation utilise le cheval, le poney ou tout autre équidé comme partenaire thérapeutique.
Elle s’adresse aux résidents qui ont des difficultés motrices, sensorielles, cognitives ou relationnelles.
Elle consiste à réaliser des exercices à pied ou à cheval, sous la supervision d’un équithérapeute, qui est un professionnel de la santé ou de l’éducation, formé à l’équitation et à la relation avec le cheval.
Comment l’interaction avec un animal peut-elle améliorer le bien-être des résidents ?
La médiation animale est une thérapie non médicamenteuse qui a des effets positifs sur la santé et le bien-être des résidents. Elle agit à la fois sur le plan physique et sur le plan mental.
Impacts des animaux sur la santé physique des personnes âgées
Les animaux peuvent contribuer à améliorer la santé physique des personnes âgées, en les incitant à bouger, à se dépenser, à se muscler ou à se relaxer.
Par exemple, promener un chien peut aider à maintenir une bonne condition physique, à prévenir les chutes ou à améliorer la circulation sanguine.
De même, caresser un chat peut aider à soulager les douleurs articulaires, à diminuer la pression artérielle ou à réguler le rythme cardiaque.
Bienfaits des animaux de compagnie sur le bien-être mental des résidents
Les animaux peuvent également contribuer à améliorer le bien-être mental des résidents, en leur apportant de la compagnie, de l’affection, de la reconnaissance ou du soutien.
Parler à un animal peut aider à rompre l’isolement, à exprimer ses émotions, à stimuler sa mémoire ou à enrichir son vocabulaire.
Jouer avec un animal peut aider à se divertir, à se distraire, à se sentir utile ou à retrouver le goût de la vie.
Comment résoudre les préoccupations liées à la présence d’animaux en EHPAD[1] ?
La présence d’animaux en EHPAD[1] peut susciter certaines préoccupations : allergies, infections, morsures, griffures, odeurs, déjections, nuisances sonores, etc.
Pour les éviter, il est important que certaines règles soient respectées :
- les animaux choisis sont adaptés, vaccinés, vermifugés, stérilisés et identifiés ;
- une hygiène irréprochable des animaux, des locaux et du matériel ;
- les normes sanitaires et de sécurité sont respectées ;
- l’accord et le consentement des résidents, des familles et du personnel sont demandés ;
- les activités sont adaptées aux capacités et aux envies des résidents ;
- les séances sont réalisées par un professionnel qualifié ;
- les bénéfices et les risques de la médiation sont évalués.
La médiation animale en EHPAD[1] utilise la relation avec les animaux pour améliorer la qualité de vie des résidents. Elle peut leur apporter de la joie, de la tendresse, de la compagnie et du réconfort. Si vous êtes intéressé par cette pratique, n’hésitez pas à vous renseigner auprès des établissements qui la proposent.
Laissez un commentaire