La maladie de Parkinson est une maladie qui affecte le système nerveux et qui provoque des troubles du mouvement, de l’équilibre, et de la parole. Elle rend la vie quotidienne difficile, et peut nécessiter une aide constante. C’est pourquoi il existe des établissements pour personnes âgées dépendantes avec des unités spécialisées Parkinson. Il s’agit de maisons de retraite médicalisées qui offrent un accueil et des soins adaptés aux patients parkinsoniens. Mais quel est le coût des EHPAD[1] Parkinson ? Pourquoi est-il souvent plus élevé que celui d’une maison de retraite classique ? Quels sont les facteurs qui l’influencent ? Quelles sont les aides financières possibles ? Nous allons vous répondre dans cet article.
Quel est le coût moyen d’un EHPAD[1] Parkinson ?
En France, les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD[1]) qui disposent d’un service spécifique pour les personnes souffrant de la maladie de Parkinson sont très peu nombreux. Les patients parkinsoniens sont le plus souvent accueillis dans des EHPAD[1] privés ou publics.
Il n’existe pas de tarif spécifique pour les maisons de retraite qui accueillent des personnes atteintes de la maladie de Parkinson. En 2019, selon le CNSA, le tarif journalier moyen d’un hébergement en EHPAD[1] s’élevait à 61,11 euros pour une chambre seule et 57,65 euros pour une chambre double. Pour un séjour temporaire, le prix était de 63,66 euros.
Pour une place en unités spécialisées, la différence de tarif s’explique par le besoin d’un personnel formé, d’un matériel adapté, d’une offre de soins et d’activités spécifiques, pour assurer une prise en charge optimale des résidents parkinsoniens. En effet, les personnes atteintes de cette maladie nécessitent :
-une surveillance médicale renforcée ;
-un équipement assurant la sécurité pour prévenir les risques de chute ;
-des traitements adaptés à l’évolution de la maladie ;
-des séances de kinésithérapie[3], d’orthophonie, ou d’ergothérapie ;
-d’activités stimulantes pour le corps et l’esprit (musique, peinture, jardinage, etc.).
Tous ces éléments contribuent à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de la maladie de Parkinson, mais ils ont aussi un prix.
Quels sont les facteurs qui influencent le montant d’un EHPAD[1] Parkinson ?
Pour vous aider dans votre choix d’un EHPAD[1] adapté à un proche atteint de Parkinson, comprenez les facteurs influençant les frais. Plusieurs éléments déterminent le budget de cette prise en charge.
Le tarif hébergement
Le prix du logement et des services associés (repas, entretien, animation…) constitue le tarif hébergement. Chaque établissement le fixe librement, selon plusieurs critères :
-le type et le confort du logement (chambre individuelle ou collective, superficie, équipement…) ;
-la localisation géographique (région, zone urbaine ou rurale…) ;
-les prestations proposées (restauration, blanchisserie, coiffure…).
Pour les personnes atteintes de Parkinson, les EHPAD[1] proposent des équipements spécifiques. Chambres en rez-de-chaussée, meubles adaptés, aides anti-chute ou détecteur de mouvement pour la lumière sont autant de solutions pour faciliter leur quotidien.
Le tarif dépendance[4]
Le tarif dépendance[4] correspond à la part financière du résident pour les soins liés à sa perte d’autonomie. Le conseil départemental le fixe selon le niveau de dépendance[4], mesuré par la grille AGGIR. Cette grille classe les résidents en six groupes Iso-Ressources (GIR), du GIR 1 (dépendance[4][7][6][5] totale) au GIR 6 (autonomie totale). Plus la personne âgée est autonome, moins le tarif dépendance[4][7] est élevé.
Pour les patients parkinsoniens, le coût en EHPAD[1] fluctue selon le stade de la maladie et l’assistance quotidienne nécessaire. Des soins spécifiques peuvent s’ajouter, impactant ainsi le coût global.
Le tarif soins
L’Agence régionale de santé (ARS) le détermine selon les besoins en soins, mesurés par la grille PATHOS[8]. Les coûts liés à la médicalisation de l’établissement[1] ne sont pas facturés aux résidents, mais sont couverts par un financement de l’assurance maladie versé directement à l’établissement. Les frais médicaux personnels de chaque résident (consultations médicales, traitement, mutuelle, etc.) sont pris en charge différemment selon le statut de l’établissement.
Toutefois, les patients parkinsoniens bénéficient d’une prise en charge à 100 % des soins liés à leur maladie. Ainsi, le protocole de soins signé avec le médecin leur assure un remboursement intégral (sur la base du tarif de la sécurité sociale) pour ces soins.
Parkinson : Aides financières possibles pour réduire le budget d’un EHPAD[1]
Le budget d’un EHPAD Parkinson[1] peut représenter une charge importante pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson et leurs familles. Heureusement, il existe des aides auxquelles ils peuvent prétendre, sous certaines conditions.
L’allocation personnalisée d’autonomie (APA)
Vous pouvez demander l’APA si vous avez 60 ans ou plus et si vous perdez votre autonomie en maison de retraite. C’est une aide du conseil départemental qui réduit la charge de la dépendance[4]. Son montant varie selon votre degré de dépendance[4] (GIR 1 à 4) et vos revenus. En 2020, le plafond de l’APA en EHPAD était de 711 euros pour les GIR 1 ou 2, de 534 euros pour les GIR 3, et de 357 euros pour les GIR 4, d’après service-public.fr[7][1].
L’aide sociale à l’hébergement (ASH)
Si vous ne pouvez pas payer le tarif hébergement d’un EHPAD[1], vous pouvez demander l’ASH. C’est une aide du conseil départemental qui couvre la différence entre le montant de l’hébergement et votre participation, calculée selon vos revenus et vos biens. Vous devez avoir 60 ans ou plus pour y prétendre. L’ASH n’est pas accordée si vos obligés alimentaires (enfants, petits-enfants…) peuvent payer pour vous.
L’aide au logement[9] (APL ou ALS)
Pour réduire le loyer d’une chambre en maison de retraite médicalisée, vous pouvez demander l’aide au logement[9]. Celle-ci est versée par la CAF ou la MSA aux personnes de 60 ans et plus. Son montant dépend de vos ressources, du loyer, et du lieu de l’EHPAD[1]. Attention, l’aide au logement[9] n’est pas cumulable avec l’ASH.
Les réductions d’impôt[10]
En situation d’accueil en EHPAD[1], vous pouvez réduire vos impôts. Comment ? En déduisant 25 % des frais d’hébergement et de dépendance[4] de votre revenu imposable. Attention, cette déduction est limitée à 10 000 euros par an et dépend de vos ressources et de votre situation familiale.
Les aides des caisses de retraite
Vous pouvez demander une aide à votre caisse de retraite pour payer une partie de votre hébergement ou de votre perte d’autonomie en EHPAD[1]. Selon votre caisse, cette aide peut être une allocation, une subvention ou un prêt. Les critères d’attribution varient d’une caisse à l’autre. Contactez votre caisse de retraite pour savoir comment en bénéficier.
Les mutuelles
En EHPAD[1], les tarifs peuvent être élevés. Pour vous aider à les payer, certaines mutuelles ou complémentaires santé offrent des garanties spécifiques aux personnes âgées malades. Elles remboursent une partie des frais, selon des conditions variables. Contactez votre mutuelle pour vérifier si vous pouvez bénéficier de ces garanties.
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En EHPAD[1] Parkinson, le coût varie selon le niveau de dépendance, le type et la localisation de l’établissement, ou encore les différentes prestations proposées chaque jour. Il est plus élevé qu’en EHPAD[1][4] classique, mais des aides existent pour le réduire. Pour choisir l’EHPAD[1] Parkinson qui vous convient, renseignez-vous auprès de l’Association France Parkinson ou d’Annuaire Retraite. Vous pourrez ainsi vivre dignement et sereinement en EHPAD[1] Parkinson, grâce à un accompagnement adapté et personnalisé.
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