En USLD[1], un grand nombre de patients souffrent de douleur. Parfois sous-évaluée et mal traitée, cette souffrance peut altérer leur qualité de vie. Heureusement, des techniques innovantes existent pour soulager les douleurs chroniques ou aiguës. Nous vous présentons six techniques novatrices qui permettent de soulager la douleur des personnes en soins de longue durée, tout en réduisant la consommation de médicaments et en favorisant le bien-être des résidents.
L’échelle d’évaluation de la douleur : Un outil précieux pour les équipes de professionnels de santé
La première étape pour prendre en charge la douleur est de l’évaluer. Pour cela, les équipes médicales utilisent des échelles adaptées à chaque patient :
- L’échelle visuelle analogique (EVA) permet au patient de noter sa douleur sur une ligne graduée de 0 à 10.
- L’échelle numérique (EN) demande de donner un chiffre entre 0 et 10.
- L’échelle verbale simple (EVS) lui propose de choisir un terme parmi quatre : pas de douleur, douleur faible, douleur modérée, douleur intense.
- L’échelle comportementale (EC) observe les signes de douleur chez le patient, comme les grimaces, les gémissements, les pleurs, etc.
En fonction des éléments recueillis et de l’état de santé de la personne, plusieurs options thérapeutiques peuvent ensuite être envisagées.
1. Douleur en USLD[1] : Prise en charge par neurostimulation électrique transcutanée (TENS)
La neurostimulation électrique transcutanée (TENS) est une technique qui consiste à appliquer des électrodes sur la peau, au niveau de la zone douloureuse ou à proximité, et à envoyer des impulsions électriques de faible intensité.
Ces impulsions stimulent les fibres nerveuses qui transmettent les sensations agréables, et inhibent celles qui transmettent la douleur. Ainsi, la TENS agit comme une sorte de « porte » qui bloque le passage du signal douloureux vers le cerveau.
La TENS est indolore, non invasive et sans effets secondaires. Elle peut être utilisée pour soulager les douleurs musculaires, articulaires, neuropathiques ou post-opératoires. Elle peut être réglée selon la fréquence, l’intensité et la durée des impulsions, en fonction de l’effet recherché.
La TENS peut être pratiquée en USLD[1], sous la supervision d’un médecin ou d’un kinésithérapeute[4], qui apprend au patient à utiliser l’appareil. Le patient peut ensuite l’utiliser à domicile, selon ses besoins.
2. Traitement des douleurs chez les patients cancéreux par radiothérapie métabolique
La radiothérapie métabolique est une technique qui utilise des substances radioactives pour traiter les tumeurs cancéreuses. Ces substances, appelées radiopharmaceutiques, sont injectées dans le sang du patient, et se fixent sélectivement sur les cellules tumorales. Elles émettent alors des rayonnements qui détruisent les cellules cancéreuses, tout en épargnant les tissus sains.
La radiothérapie métabolique a un double effet :
- Elle réduit la taille des tumeurs, ce qui diminue la pression qu’elles exercent sur les organes ou les nerfs.
- Elle soulage la douleur causée par les métastases osseuses, en stimulant la formation de nouveau tissu osseux.
La radiothérapie métabolique est une technique ciblée, personnalisée et peu toxique. Elle peut être utilisée pour traiter les cancers de la prostate, de la thyroïde, du foie, du rein ou du cerveau. Elle peut être réalisée en USLD[1], sous la surveillance d’un médecin nucléaire, qui contrôle la dose et la durée du traitement.
3. Injection de ciment acrylique pour lutter contre les douleurs vertébrales
L’injection de ciment acrylique est une technique qui consiste à injecter un matériau synthétique, le ciment acrylique, dans les vertèbres fracturées ou affaissées, à l’aide d’une aiguille. Le ciment acrylique se solidifie rapidement, et restaure la hauteur et la forme des vertèbres. Il renforce ainsi la colonne vertébrale, et soulage la douleur provoquée par l’instabilité ou la compression des nerfs.
L’injection de ciment acrylique est une technique peu invasive, qui se fait sous anesthésie locale et sous contrôle radiologique. Elle peut être utilisée pour traiter les fractures vertébrales dues à l’ostéoporose[5], aux métastases ou aux traumatismes. Elle peut être pratiquée en USLD[1], par un radiologue interventionnel, qui vérifie l’absence de contre-indications et le bon positionnement du ciment.
4. Hypnose en unité de soins de longue durée : Modifier la perception de la personne en soins palliatifs[6]
L’hypnose est une technique qui utilise la suggestion pour modifier la perception de la réalité. Elle induit un état de conscience modifié, entre la veille et le sommeil, dans lequel le patient est plus réceptif aux messages du thérapeute.
L’hypnose permet de réduire la douleur en agissant sur plusieurs niveaux :
- elle diminue l’attention portée à la douleur ;
- elle modifie la représentation mentale de la douleur ;
- elle augmente le seuil de tolérance à la douleur ;
- elle favorise la libération d’endorphines, les hormones du bien-être.
L’hypnose est une technique naturelle, sans effets secondaires, et qui respecte le rythme et les besoins du patient. Elle peut être utilisée pour soulager les douleurs aiguës ou chroniques, d’origine physique ou psychique. Elle peut être pratiquée en USLD[1], par un médecin, un psychologue ou un infirmier formé à l’hypnose, qui accompagne le patient dans un voyage imaginaire, adapté à ses envies et à ses ressources.
5. Rôle de l’hydrothérapie sur la santé et les douleurs des patients
L’hydrothérapie est une technique qui utilise l’eau comme moyen de soin. Elle exploite les propriétés physiques et chimiques de l’eau, telles que la température, la pression, la densité ou la composition, pour produire des effets bénéfiques sur l’organisme.
L’hydrothérapie permet de soulager la douleur en agissant sur plusieurs mécanismes :
- elle détend les muscles ;
- elle stimule la circulation sanguine ;
- elle favorise l’élimination des toxines ;
- elle réduit l’inflammation ;
- elle active les récepteurs de la peau qui inhibent la transmission de la douleur.
L’hydrothérapie est une technique agréable, qui procure une sensation de bien-être et de relaxation. Elle peut être utilisée pour soulager les douleurs rhumatismales, articulaires, musculaires ou neurologiques. Elle peut être pratiquée en USLD[1], sous la forme de bains, de douches, de jets, de massages ou de piscines, en fonction des indications et des préférences du patient.
6. Service de soins de longue durée : Utilisation de la thermothérapie pour les douleurs chroniques
La thermothérapie est une technique qui utilise la chaleur ou le froid pour traiter la douleur. Elle repose sur le principe que la variation de température provoque une modification du flux sanguin, de la sensibilité nerveuse et de la libération de substances chimiques.
La thermothérapie permet de soulager la douleur en fonction du type de stimulus utilisé :
- La chaleur dilate les vaisseaux sanguins, augmente l’oxygénation des tissus, relâche les tensions musculaires et réduit les spasmes.
- Le froid contracte les vaisseaux sanguins, diminue l’œdème, anesthésie les terminaisons nerveuses et diminue la transmission de la douleur.
La thermothérapie est une technique simple, accessible et sans danger. Elle peut être utilisée pour soulager les douleurs inflammatoires, traumatiques, neuropathiques ou chroniques. Elle peut être pratiquée en USLD[1], sous la forme de coussins chauffants, de poches de glace, de compresses, de lampes ou de couvertures, en respectant la durée et la fréquence d’application.
La douleur est un symptôme fréquent et invalidant chez les personnes en situation palliative. Elle altère la qualité de vie, le moral et la dignité des patients. Heureusement, il existe des techniques antalgiques innovantes et efficaces, qui permettent de soulager la douleur sans recourir aux médicaments classiques, parfois inefficaces ou mal tolérés. Ces techniques sont basées sur des principes physiques, chimiques, biologiques ou psychologiques, et sont adaptées à chaque cas.
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