Vous avez du mal à initier vos mouvements ? Vous ressentez une raideur musculaire ou des tremblements au repos ? Vous souffrez de dépression[1] ou de troubles du sommeil ? Ces symptômes peuvent être liés à la maladie de Parkinson, une maladie neurodégénérative qui affecte le cerveau et se caractérise par une perte progressive des neurones producteurs de dopamine. La maladie de Parkinson est une maladie complexe et évolutive, qui touche environ 1 % des personnes de plus de 65 ans. Comment la reconnaître ? Comment la traiter ? Dans cet article, nous vous apportons des réponses claires et précises à toutes ces questions.
Quels sont les symptômes de la maladie de Parkinson ?
La maladie de Parkinson est due à la dégénérescence progressive des neurones dopaminergiques, c’est-à-dire des cellules nerveuses qui produisent la dopamine, un neurotransmetteur essentiel au contrôle des mouvements volontaires. La diminution de la dopamine entraîne un déséquilibre entre les circuits nerveux impliqués dans le mouvement, ce qui provoque les symptômes caractéristiques de la maladie.
Diagnostic du syndrome parkinsonien : Les symptômes moteurs
Les symptômes moteurs sont les plus visibles et les plus connus :
-Tremblement : mouvement involontaire et rythmique qui touche surtout les mains, mais aussi d’autres parties du corps. Il diminue quand vous bougez ou quand vous dormez.
-Rigidité : résistance anormale au mouvement des articulations. Elle provoque une raideur, une douleur musculaire, une posture voûtée et un visage figé.
-Akinésie : réduction ou disparition du mouvement spontané. Elle vous empêche de commencer, de poursuivre ou de finir un geste volontaire. Elle affecte aussi votre parole, votre mastication et votre déglutition.
-Bradykinésie : ralentissement du mouvement volontaire. Vos gestes deviennent plus petits, plus lents et moins fluides. Vous marchez à petits pas, vous perdez l’équilibre ou vous tombez.
Maladie de Parkinson : Symptômes cliniques non moteurs
Les symptômes parkinsoniens non moteurs sont moins spécifiques et souvent négligés. Ils peuvent être présents dès le début de la maladie ou apparaître au cours de son évolution :
-Troubles cognitifs : altération des fonctions mentales, comme la mémoire, l’attention, le raisonnement ou le langage. Ils peuvent aller d’une simple difficulté à se concentrer à une démence sévère.
-Troubles du sommeil : perturbation du rythme veille-sommeil, qui peut se traduire par une insomnie, une somnolence diurne, des cauchemars ou des mouvements anormaux pendant le sommeil.
-Troubles de l’humeur : modification du ressenti émotionnel, qui peut se manifester par une dépression[1], une anxiété, une apathie ou une irritabilité.
-Troubles sensoriels : diminution ou perte de certaines sensations, comme l’odorat, le goût, la douleur ou la température. Ils peuvent aussi se traduire par des sensations anormales, comme des fourmillements, des brûlures ou des douleurs fantômes.
-Troubles végétatifs : perturbation du fonctionnement des organes internes, comme le cœur, les poumons, le tube digestif ou la vessie. Ils peuvent entraîner une hypotension orthostatique, une constipation, une dysfonction érectile ou une incontinence[4] urinaire.
Comment évolue la maladie de Parkinson ?
La maladie de Parkinson s’aggrave progressivement avec le temps. La vitesse et le mode d’évolution sont variables d’une personne à l’autre et dépendent de plusieurs facteurs, comme l’âge, le sexe, les antécédents médicaux, le traitement ou le mode de vie.
Il existe plusieurs échelles qui permettent d’évaluer le stade et la sévérité de la maladie, comme l’échelle de Hoehn et Yahr ou l’échelle unifiée d’évaluation de la maladie de Parkinson (UPDRS). Ces échelles prennent en compte les symptômes et l’impact de la maladie sur la qualité de vie.
La phase préclinique
Cette première période précède l’apparition des symptômes moteurs. Elle peut durer plusieurs années et être marquée par des symptômes non moteurs discrets, comme une perte d’odorat, une dépression[1] ou une constipation.
La phase initiale
Les symptômes moteurs apparaissent et sont asymétriques, c’est-à-dire qu’ils touchent plus un côté du corps que l’autre. Ils sont généralement légers et peu invalidants. Ils répondent bien au traitement médicamenteux proposé par le médecin.
La phase intermédiaire
Les symptômes moteurs s’étendent aux deux côtés du corps et deviennent plus sévères et plus gênants. Ils peuvent être accompagnés de complications motrices, comme des fluctuations ou des dyskinésies. Les symptômes non moteurs deviennent plus fréquents et plus intenses. La prise de médicaments devient moins efficace et la thérapeutique plus difficile à ajuster.
La phase avancée
Il s’agit de la période où les symptômes moteurs sont très importants et empêchent de vivre confortablement. Ils entraînent une perte d’autonomie et un risque accru de complications[2], comme des chutes, des infections ou des troubles respiratoires. Les symptômes non moteurs sont très présents et très perturbants. Le traitement médicamenteux est souvent insuffisant et peut nécessiter des alternatives, comme la stimulation cérébrale profonde ou la pompe à apomorphine.
Quels sont les traitements de la maladie de Parkinson ?
Il n’existe pas de traitement curatif pour la maladie de Parkinson, c’est-à-dire qui permette de stopper ou de ralentir la progression de la maladie. Son but est donc de soulager les symptômes et d’améliorer la qualité de vie des personnes atteintes.
Le choix thérapeutique dépend de plusieurs facteurs, comme le stade et la sévérité de la maladie, les symptômes prédominants, la tolérance et l’efficacité des médicaments, les attentes et les préférences des personnes atteintes. Il doit être adapté et réévalué régulièrement par une équipe médicale spécialisée.
Le traitement médicamenteux
Il consiste à administrer des médicaments qui visent à augmenter le taux de dopamine dans le cerveau ou à stimuler ses récepteurs. Le principal médicament est la Lévodopa, qui est souvent associée à un inhibiteur de sa dégradation périphérique, comme la Carbidopa ou la Bensérazide.
D’autres médicaments peuvent être utilisés en complément ou en alternative au Lévodopa, comme les agonistes dopaminergiques, les inhibiteurs de la monoamine oxydase B, les inhibiteurs de la catéchol-O-méthyltransférase ou les anticholinergiques.
Le traitement chirurgical
Il consiste à implanter des électrodes dans certaines zones du cerveau impliquées dans le contrôle du mouvement, comme le noyau sous-thalamique ou le globus pallidus interne. Ces électrodes sont reliées à un boîtier générateur qui envoie des impulsions électriques modulables. Ce procédé s’appelle la stimulation cérébrale profonde et vise à rétablir l’équilibre entre les circuits nerveux perturbés par la maladie.
Le traitement par pompe
Il consiste à délivrer en continu un médicament dopaminergique par voie sous-cutanée ou intra-duodénale. Le médicament utilisé est l’Apomorphine, qui est un agoniste dopaminergique puissant. Ce procédé vise à réduire les fluctuations et les dyskinésies liées au traitement par Lévodopa.
Le traitement non médicamenteux
Il comprend des mesures d’accompagnement, comme la rééducation physique, l’orthophonie, la psychothérapie ou le soutien social. Il vise à préserver les capacités fonctionnelles, à améliorer la communication, à gérer le stress et à favoriser le bien-être des personnes atteintes et de leurs proches[2].
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La maladie de Parkinson pose des problèmes complexes de prise en charge. Ses symptômes variés nécessitent une attention particulière. Comprendre son évolution est essentiel pour offrir un soutien adéquat. Annuaire Retraite vous aide à cerner ce sujet qui touche de près la qualité de vie des patients et la recherche de traitements efficaces.
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