Les fractures du col du fémur, particulièrement courantes chez les personnes âgées, exigent une prise en charge efficace en EHPAD[1]. Elles entraînent souvent des complications médicales, altérant l’autonomie et la qualité de vie. Comment les établissements assurent-ils la sécurité des résidents face à cette fracture ? Quel parcours de soins et de rééducation est-il proposé aux patients ? Découvrez dans cet article les réponses à ces questions ainsi que les conséquences à long terme de cette blessure pour les seniors.
Quelles sont les mesures de sécurité mises en place en EHPAD[1] pour prévenir le risque de chute et de fracture chez les personnes âgées ?
Le risque de chute et de fracture chez les personnes âgées est lié à plusieurs facteurs, tels que le vieillissement, les troubles de l’équilibre, la faiblesse musculaire, les maladies chroniques, les médicaments ou encore l’environnement.
Pour prévenir ce risque, les EHPAD[1] aménagent les espaces pour éviter les obstacles, en assurant un éclairage adéquat et en installant des aides à la mobilité.
Des évaluations régulières de santé et d’équilibre permettent d’identifier les résidents à risque, pour qui des plans de prévention personnalisés sont élaborés.
En parallèle, une stimulation physique et cognitive est encouragée à travers des activités adaptées, renforçant ainsi les muscles et la coordination, tout en stimulant la mémoire et le lien social.
Fracture du fémur en EHPAD[1] : Quelle est la prise en charge médicale ?
Malgré les mesures de prévention, il peut arriver qu’un résident d’un EHPAD[1] chute et se fracture le col du fémur. Dans ce cas, il faut agir vite et bien, pour limiter les conséquences de cette blessure.
Diagnostiquer la fracture du col du fémur chez la personne âgée
La fracture du col du fémur se manifeste par une douleur intense à l’aine, à la hanche ou à la cuisse, accompagnée d’une impossibilité de bouger ou de poser le pied au sol. Le membre inférieur blessé peut apparaître plus court ou plus tourné vers l’extérieur que l’autre.
Face à ces signes, il faut immédiatement alerter le personnel soignant de l’EHPAD[1], qui va examiner le patient et lui prodiguer les premiers secours.
Le patient sera ensuite transporté à l’hôpital, où il subira des examens complémentaires, comme une radiographie ou une échographie, pour confirmer le diagnostic de fracture du fémur.
Permettre le rétablissement grâce à l’opération chirurgicale
Pour traiter une fracture du col du fémur, une opération est nécessaire, souvent dans les deux jours suivant l’accident. L’intervention vise à réparer le fémur et à rétablir la mobilité de la hanche.
Le chirurgien peut choisir entre deux méthodes :
- L’ostéosynthèse : Cette technique consiste à assembler les morceaux d’os avec des vis ou des plaques. Elle préserve l’os et la hanche naturels, mais peut entraîner des complications comme la nécrose.
- La prothèse de hanche : Cette option remplace l’articulation par une prothèse, assurant mobilité et confort. Elle nécessite un suivi régulier et un changement du matériel au bout de 10 à 15 ans.
Prévoir le retour en EHPAD[1] : Durée d’hospitalisation après une prothèse de hanche
La durée d’hospitalisation après une opération du fémur varie selon l’état de santé du patient, le type d’intervention et les complications éventuelles. En moyenne, elle est de 5 à 10 jours.
Après le sortie de l’hôpital, la rééducation peut être continuée en unité de Soins de Suite et de Réadaptation (SSR) ou en EHPAD[1].
Organiser les soins et la rééducation pour une fracture du fémur chez une personne âgée en EHPAD[1]
Une fois de retour en EHPAD[1], le patient doit poursuivre les soins, pour favoriser la cicatrisation, la consolidation et la récupération de la fracture du fémur.
Ces soins nécessitent un suivi méticuleux de la plaie, des pansements réguliers et l’administration de médicaments essentiels comme les antalgiques et les anticoagulants. L’équipe médicale reste vigilante aux signes d’infection ou de complications. Un régime enrichi en nutriments favorise la réparation osseuse.
La rééducation, menée par un kinésithérapeute[3], implique des exercices pour mobiliser et renforcer les muscles, ainsi que des séances pour réapprendre à marcher en toute sécurité. Des activités ludiques aident à regagner équilibre et confiance.
Combien de temps faut-il pour remarcher après une fracture du col du fémur ?
En général, il faut compter entre 3 et 6 mois pour retrouver une marche autonome et sans douleur. Toutefois, ce délai dépend de plusieurs facteurs :
- l’âge ;
- l’état de santé ;
- le type de fracture ;
- le type d’opération ;
- la qualité de la rééducation ;
- l’appréhension et la motivation du patient.
Quelles sont les conséquences d’une fracture du col du fémur pour les seniors ?
Une fracture du col du fémur n’est pas un simple accident. Elle peut avoir des répercussions importantes sur la vie des personnes âgées, tant sur le plan physique que psychologique.
Perte de mobilité et d’autonomie
Même après une rééducation réussie, le patient peut garder des séquelles, telles qu’une boiterie, une raideur, une douleur ou une diminution de l’amplitude articulaire.
Ces séquelles peuvent limiter la réalisation des activités quotidiennes, nécessitant parfois une aide technique (canne, déambulateur, fauteuil roulant, etc.) ou humaine.
Il est essentiel de prendre en compte ces conséquences dans la prise en charge des patients âgés victimes de cette fracture, en vue d’assurer un suivi adapté et de prévenir la perte d’autonomie.
Risque de complications médicales
La fracture du col du fémur expose les personnes âgées à un risque élevé de complications médicales : infection, hémorragie, phlébite, luxation de la prothèse, etc.
Cet accident peut aggraver certaines pathologies préexistantes et favoriser l’apparition de nouveaux problèmes de santé liés à l’immobilisation (escarres, fonte musculaire, etc.).
La fracture du col du fémur augmente le risque de mortalité, qui est de 20 à 30 % la première année après la fracture.
Peur de chuter à nouveau
La fracture du col du fémur peut susciter une appréhension légitime chez les personnes âgées. Cette crainte, alimentée par le souvenir de la douleur, le manque de confiance en soi et la perception d’un environnement potentiellement inadapté, peut avoir un impact profond sur leur bien-être.
Elle se traduit souvent par un repli sur soi, une diminution des activités physiques et des stratégies de protection qui, ironiquement, accroissent le risque de chuter. Ces réactions, bien que compréhensibles, peuvent entraîner un isolement social, une perte d’autonomie et une altération de la qualité de vie.
Les fractures du col du fémur sont des accidents fréquents et graves chez les personnes âgées. Elles nécessitent une prise en charge rapide et adaptée. Elles peuvent avoir des conséquences importantes sur la mobilité, l’autonomie, la santé et le moral des seniors.
1 Commentaire
Mme
05 Sep 2024Étant concernée a ce jour
Pour le retour de maman dans son EHPAD
Après une chute cassure du groupe tronchanter
Aucun kiné ne veut se déplacer
Et l’établissement n’a 1 aide kiné 1fois par semaine
Pas de kiné Moins de 25km qui ne veulent pas se déplacer