Comment éviter la fracture du fémur chez une personne âgée ? 8 conseils à suivre

Comment éviter la fracture du fémur chez une personne âgée 8 conseils à suivre
Maisons de retraite

La fracture du col du fémur en EHPAD[1] ou à domicile est l’une des blessures les plus graves et les plus courantes chez les personnes âgées. En effet, avec l’âge, les os deviennent plus fragiles, en grande partie à cause de l’ostéoporose[2], une maladie qui diminue la densité osseuse. Un simple faux pas ou une chute dans la salle de bain peuvent alors entraîner des conséquences lourdes, telles que la perte d’autonomie ou de longues périodes d’hospitalisation. Heureusement, il existe des solutions concrètes pour prévenir ce risque et protéger vos proches ou vous-même. Dans cet article, découvrez 8 conseils clés qui vous aideront à renforcer vos os, à prévenir la fracture du col du fémur et à rester actif en toute sécurité.

1 - Favoriser une alimentation équilibrée pour renforcer les os

Une alimentation équilibrée est essentielle pour préserver la santé osseuse et réduire le risque de fracture du col du fémur.

Le rôle clé du calcium dans la prévention de l’ostéoporose[2]

Le calcium est indispensable pour la solidité des os. Une carence en calcium fragilise la structure osseuse, augmentant le risque de fracture. Pour assurer un bon apport en calcium, il est conseillé de privilégier les aliments suivants :

  • les produits laitiers tels que les yaourts, les fromages et le lait ; 
  • les eaux minérales riches en calcium contenant plus de 250 mg/L de calcium ; 
  • les légumes verts tels que les épinards, les brocolis ou le chou kale ; 
  • les fruits à coque tels que les amandes et les noisettes.

L’importance de la vitamine D pour réduire le risque de fracture

La vitamine D aide le corps à absorber le calcium et joue un rôle crucial dans la prévention de l’ostéoporose[2]. Une exposition modérée au soleil permet de stimuler la production de vitamine D par l’organisme. 

Il est également recommandé de consommer des aliments riches en vitamine D, tels que :

  • les poissons gras (saumon, maquereau, sardines) ; 
  • les jaunes d’œufs
  • les abats
  • les produits laitiers enrichis en vitamine D.

En cas de carence constatée par le médecin, des compléments alimentaires peuvent être prescrits.

2 - Maintenir une activité physique régulière 

L'activité physique est essentielle pour préserver la santé et prévenir l'ostéoporose[2], même à un âge avancé. En renforçant les muscles et en stimulant la circulation sanguine, elle contribue à maintenir un squelette solide, à améliorer l'équilibre et la coordination, réduisant ainsi les risques de chute.

Que l'on soit à domicile ou en institution, il est essentiel d’adopter une activité physique régulière, progressive et adaptée à son niveau. Avant de commencer un programme, une consultation médicale est conseillée pour identifier les mouvements appropriés et éviter les blessures.

Parmi les activités bénéfiques pour les os, on retrouve la marche, le yoga, la danse, la gym douce ou encore le tai-chi. En maison de retraite, des exercices simples comme des étirements ou des mouvements de renforcement musculaire peuvent être proposés pour stimuler les capacités physiques des résidents.

Les établissements spécialisés peuvent aussi intégrer des ateliers ludiques, comme des parcours d’équilibre ou des jeux qui sollicitent la coordination. Ces activités, en plus d’être bénéfiques pour la santé physique, renforcent la confiance en soi et apportent une grande satisfaction aux résidents.

3 - Arrêter de fumer

Le tabagisme est un facteur de risque majeur pour de nombreuses maladies, y compris l’ostéoporose[2]. Fumer agit directement sur le métabolisme osseux en réduisant la capacité du corps à absorber le calcium, essentiel à la solidité des os. De plus, il perturbe la production d’hormones comme les œstrogènes, qui jouent un rôle clé dans le maintien de la densité osseuse, particulièrement chez les femmes ménopausées. 

Chez les fumeurs, les fractures, notamment celles de la hanche ou de la colonne vertébrale, sont plus fréquentes, et la guérison après une fracture est souvent plus lente en raison de la diminution de la circulation sanguine et de la régénération cellulaire.

Dès les premiers mois après l’arrêt du tabac, le métabolisme osseux commence à s'améliorer, et la densité minérale osseuse peut se stabiliser, diminuant ainsi le risque de fracture. De plus, arrêter de fumer favorise une meilleure santé cardiovasculaire, ce qui améliore la circulation sanguine et contribue à une meilleure nutrition des tissus osseux.

4 - Limiter la consommation d’alcool

De la même manière, limiter la consommation d'alcool joue un rôle crucial dans la prévention des fractures du col du fémur, en particulier chez les personnes âgées. L'alcool, lorsqu'il est consommé en excès, peut altérer la coordination, l'équilibre et la concentration, augmentant ainsi le risque de chutes, une cause fréquente des fractures de la hanche. De plus, tout comme le tabac, une consommation excessive d'alcool affecte la densité osseuse en inhibant l'absorption du calcium et en perturbant l'équilibre hormonal, deux facteurs essentiels pour la santé des os. 

consommation d'alcool d'un senior

5 - Diminuer les traitements psychotropes non indispensables

Limiter l'usage des traitements psychotropes est essentiel pour préserver la santé physique et mentale à long terme. 

Bien que ces médicaments soient souvent prescrits pour gérer des troubles comme l'anxiété, la dépression[4] ou les insomnies, leur consommation prolongée peut entraîner des effets secondaires indésirables. 

Par exemple, les benzodiazépines, utilisées pour traiter l'anxiété et l'insomnie, peuvent causer de la somnolence, des étourdissements et des pertes d’équilibre chez les personnes âgées, ce qui augmente le risque de chutes. De même, certains antidépresseurs peuvent interférer avec la mémoire et la concentration, affectant ainsi la qualité de vie. 

Réduire l'utilisation de ces médicaments, sous la supervision d'un professionnel de santé, peut améliorer la vigilance et réduire les effets secondaires.

6 - Améliorer l’environnement domestique

Aménager l’espace dans lequel vit le senior fait partie des bonnes pratiques à domicile ou en EHPAD visant à réduire les risques de chutes de la personne âgée[1].

Éliminer les obstacles

Pour garantir un environnement sécurisé à domicile, il est primordial d'éliminer tous les obstacles qui peuvent entraver la mobilité. 

Cela inclut la suppression des tapis glissants, des câbles électriques mal rangés, ou des meubles mal placés qui risquent de provoquer des chutes. Il est conseillé de veiller à ce que les allées soient dégagées, en particulier autour des fauteuils ou des canapés, de garder les sols propres et d'éviter de laisser traîner des objets ou des ustensiles.

L’aménagement de l’espace doit favoriser une circulation fluide, en veillant à ce que les passages restent suffisamment larges.

Installer des équipements sécurisés

L’installation d’équipements sécurisés dans les zones à risque permet de renforcer la sécurité du domicile. 

Dans la salle de bain, l’ajout de barres de soutien près des toilettes, de la baignoire ou de la douche est essentiel pour aider à maintenir l’équilibre. De plus, des tapis antidérapants doivent être utilisés dans la baignoire et la douche pour éviter les glissades. 

Dans les escaliers, des rampes solides et des mains courantes doivent être installées pour soutenir la personne lors de ses déplacements. De simples ajustements comme des sièges ou des bancs dans les zones de transition (comme l’entrée) peuvent aussi être d'une grande aide pour se reposer en toute sécurité.

Assurer un bon éclairage

Un bon éclairage est indispensable pour garantir une visibilité suffisante, en particulier dans les zones sombres de la maison. Chaque pièce, couloir, et escalier doit être éclairé de manière adaptée. 

L’installation de lampes avec détecteurs de mouvement dans les passages fréquents, comme le long des couloirs ou à l’entrée de la salle de bain, permet d’éviter de chercher un interrupteur dans le noir et minimise le risque de chute. 

Il est également conseillé de mettre des veilleuses ou des lampes de nuit dans les chambres et les toilettes, surtout pour les déplacements nocturnes, garantissant ainsi une bonne visibilité et réduisant les risques de trébucher.

7 - Utiliser des aides à la mobilité

Les aides à la mobilité sont des dispositifs essentiels pour améliorer la sécurité et l'autonomie des personnes âgées ou de celles ayant des difficultés à se déplacer. Elles permettent de compenser les limitations physiques et de réduire les risques de chutes en offrant un soutien supplémentaire lors des déplacements.

Les cannes et les déambulateurs sont les équipements les plus couramment utilisés. La canne, légère et facile à utiliser, offre un appui lors des déplacements et est idéale pour ceux qui ont une légère difficulté à marcher. 

Le déambulateur, quant à lui, apporte une stabilité accrue et est recommandé pour ceux qui ont des problèmes d'équilibre plus prononcés. Certains déambulateurs peuvent également intégrer un siège, utile pour les personnes qui ont besoin de pauses fréquentes pendant leurs trajets. 

8 - Effectuer des examens médicaux réguliers

Effectuer des examens médicaux réguliers est essentiel pour prévenir les risques liés aux maladies qui peuvent affecter la santé des personnes âgées. Ces contrôles permettent de détecter précocement des troubles pouvant entraîner des chutes et des fractures du col du fémur.

Demander un dépistage de l’ostéoporose[2]

L'ostéoporose[2], qui fragilise les os et augmente le risque de fracture, notamment du col du fémur, est fréquente chez les personnes âgées. Il est donc crucial de demander un dépistage, qui peut être effectué par un simple examen médical, comme la densitométrie osseuse. Ce test permet d’évaluer la densité osseuse et de déterminer si des traitements préventifs ou correctifs sont nécessaires, comme la prise de suppléments, ou encore des médicaments spécifiques pour renforcer les os.

Ajuster les traitements médicamenteux

Certaines pathologies chroniques, telles que l'hypertension ou le diabète, nécessitent un suivi médical continu, permettant de réévaluer les traitements et d’ajuster les doses ou d’envisager des alternatives.

Faire contrôler la vision et l’audition

La vision et l’audition sont des facteurs clés pour prévenir les chutes et garantir la sécurité à domicile. Des problèmes de vision, comme la cataracte ou la dégénérescence maculaire, ainsi que des troubles auditifs, peuvent altérer la perception de l’environnement et augmenter le risque d'accidents. 

Il est donc essentiel de faire contrôler régulièrement la vision et l’audition par un ophtalmologiste et un audioprothésiste. Un diagnostic précoce permet d’intervenir rapidement avec des lunettes, des prothèses auditives ou d’autres traitements appropriés pour améliorer la qualité de vie et la sécurité du patient.

En conclusion, prévenir les fractures du col du fémur chez les personnes âgées nécessite une approche globale qui englobe des habitudes de vie saines, un environnement sécurisé, ainsi qu'un suivi médical régulier. Avec ces 8 conseils pratiques, il est possible d’améliorer la qualité de vie des personnes âgées tout en réduisant les risques de blessures graves.

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