UPAD : définition, fonctionnement et admission

UPAD définition, fonctionnement et admission
EHPAD Alzheimer

La prise en charge des personnes âgées souffrant de pathologies neurodégénératives représente un défi majeur pour les EHPAD Alzheimer[2][1]. En effet, ces maladies, qui entraînent des troubles cognitifs et comportementaux, nécessitent une attention particulière et des soins spécialisés. Face à ce constat, les UPAD se sont développées pour offrir une réponse adaptée à ces besoins spécifiques. Dans cet article, nous aborderons la définition des UPAD, leur fonctionnement, les critères d'admission, ainsi que les différents types d'unités dédiées aux personnes âgées désorientées en maison de retraite médicalisée.

Qu’est-ce qu’une UPAD ? 

Pour répondre aux besoins spécifiques des personnes âgées atteintes de pathologies neurodégénératives, telles que la maladie d'Alzheimer[2], les Unités de Protection et d'Accueil pour Personnes Désorientées ont été conçues comme des unités spécialisées au sein des EHPAD[1].

Définition de l’UPAD

L’UPAD est une petite structure, généralement d’une quinzaine de lits, spécifiquement aménagée pour la prise en charge des résidents atteints de la maladie d'Alzheimer[2] ou d’autres troubles neurodégénératifs, incluant la démence sénile. Ces différentes pathologies sont souvent accompagnées de symptômes complexes tels que la désorientation, les troubles de la mémoire, les altérations du jugement et des comportements inadaptés.

Les UPAD offrent un environnement sécurisé et rassurant, permettant la déambulation et offrant un cadre de vie qui favorise à la fois la sécurité et la stimulation cognitive des résidents. 

Objectifs des unités de protection et d’accueil pour personnes âgées désorientées

Les objectifs des UPAD sont multiples et visent tous à améliorer la qualité de vie des résidents.

  • Sécurisation de l'environnement : les espaces de vie sont conçus pour être sécurisés, avec des dispositifs pour prévenir les chutes et les errances, ainsi que des systèmes de surveillance adaptés.
  • Stimulation cognitive et sociale : les activités proposées sont adaptées aux capacités des résidents et visent à stimuler leurs fonctions cognitives tout en favorisant les interactions sociales.
  • Prise en charge personnalisée : chaque résident bénéficie d'un plan de soins unique (PAS), élaboré par une équipe pluridisciplinaire, qui prend en compte ses besoins médicaux, psychologiques et sociaux spécifiques.
  • Soutien aux familles : une assistance est offerte aux familles, les informant et les impliquant dans la prise en charge de leurs proches.
  • Autonomie et bien-être : l’UPAD a également pour objectif de promouvoir l'autonomie des pensionnaires et d'améliorer leur bien-être général afin qu’ils se sentent toujours aptes et compétents.

Quel est le mode de fonctionnement des UPAD ? 

Les UPAD sont pensées pour répondre efficacement à tous les besoins de leurs résidents. Elles accueillent des personnes âgées venant du domicile, de l’EHPAD[1] ou d’une autre structure médico-sociale. 

Un séjour dans ce type d’unité comprend l’hébergement dans des conditions adaptées aux caractéristiques des personnes âgées désorientées, ainsi qu’un accompagnement et des soins spécifiques prodigués par une équipe pluridisciplinaire spécialisée.

Mode d’hébergement en UPAD Alzheimer[2]

Les résidents des UPAD bénéficient d’un accueil de nuit comme de jour dans des chambres et des espaces communs aménagés de manière à minimiser les risques de chutes et à faciliter les déplacements. La durée de séjour n’est pas limitée dans le temps et les conditions de sortie sont directement liées à l’évolution des symptômes de la maladie.

Soins et accompagnement en unité spécialisée 

Les résidents des UPAD bénéficient de soins spécifiques prodigués par une équipe pluridisciplinaire formée à l'accompagnement des personnes ayant des troubles du comportement. 

  • Le médecin assure la supervision médicale et coordonne les soins.
  • L’infirmier dispense les soins quotidiens et veille à l'état de santé général des résidents.
  • Le psychomotricien et l’ergothérapeute interviennent pour maintenir et améliorer les capacités motrices et fonctionnelles des résidents.
  • L’aide-soignant et l’aide médico-psychologique fournissent les soins de base et assistent les résidents dans leurs activités quotidiennes.
  • Le psychologue apporte un soutien aux résidents et à leurs familles.

psychologue en UPAD

Le projet d'accompagnement et de soins est élaboré pour chaque résident en collaboration avec sa famille et l'équipe soignante, visant à respecter ses habitudes et son rythme. Une aide est apportée pour accomplir les actes de la vie quotidienne, mais toujours dans l’objectif de stimuler les sens, la mémoire et le langage des résidents et de maintenir au maximum l’autonomie.

Activités et stimulation en unité protégée

Les activités proposées au sein des UPAD sont variées et adaptées aux capacités des résidents. Elles peuvent inclure : 

  • des ateliers mémoire ; 
  • des jeux de société ; 
  • des séances de musicothérapie ; 
  • des exercices physiques doux ; 
  • des travaux manuels tels que le jardinage ou la cuisine.
  • des sorties encadrées.

Quelles sont les conditions d’admission en UPAD au sein des EHPAD[1]

L’admission en UPAD repose sur des critères spécifiques et un processus rigoureux. Les résidents doivent satisfaire à des conditions particulières et passer par une procédure impliquant une évaluation approfondie de leurs besoins médicaux et comportementaux.

Critères d’entrée des résidents en UPAD

Pour être admis en UPAD, les résidents doivent généralement répondre aux critères suivants :

  • être atteint de la maladie d'Alzheimer[2] ou de troubles apparentés ;
  • présenter des troubles comportementaux nécessitant une prise en charge spécifique, tels qu’une déambulation importante, une apathie, une désinhibition, de l’agressivité, des risques de fugue ;
  • avoir un degré de dépendance[3] évalué par une équipe médicale.

Processus d’admission en UPAD

Les admissions en UPAD sont décidées par le médecin coordonnateur[4] de la structure médico-sociale, en concertation avec le médecin traitant de la personne. Le consentement du résident est activement recherché, dans la mesure du possible. 

Avant toute admission, un diagnostic doit être posé et communiqué à la personne et à ses proches, et une évaluation des troubles du comportement doit être réalisée par l'équipe soignante.

Lorsqu'une amélioration des troubles du comportement est observée et que l'équipe soignante estime que le résident peut retourner à son lieu de vie habituel, une décision de sortie ou de réorientation est prise en concertation avec la famille et après avis du médecin coordonnateur[4] de l'EHPAD[1].

Coût et financement d’un séjour en UPAD en maison de retraite

Généralement, le coût de l'hébergement en UPAD est similaire à celui en EHPAD[1] et il existe plusieurs aides financières[2] pour alléger les dépenses, telles que :

  • l’Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA), destinée aux personnes âgées dépendantes de plus de 60 ans pour financer une partie des frais liés à la perte d'autonomie ;
  • l’Aide sociale à l'hébergement (ASH) pour les personnes aux revenus modestes, permettant de couvrir une partie des frais d'hébergement en EHPAD[1] ou en UPAD ;
  • les aides proposées par certaines caisses de retraite
  • l’exonération fiscale permettant de bénéficier de réductions ou de crédits d’impôt[5] en fonction du niveau de dépendance[3] de la personne hébergée.

Quelles sont les autres solutions d’hébergement dédiées aux personnes âgées Alzheimer[2] 

Bien que les unités protégées des EHPAD[1] soient souvent envisagées pour les seniors atteints d'Alzheimer, leur coût élevé peut constituer un obstacle conséquent pour les familles et les résidents. Heureusement, il existe des solutions alternatives à l’EHPAD Alzheimer[2][1] répondant à leurs besoins spécifiques, telles que : 

  • l’aide à domicile[6] permettant au résident de rester dans son logement personnel et de bénéficier d’une aide pour les actes de la vie quotidienne tels que le portage de repas ;
  • la colocation pouvant prendre la forme d’une cohabitation intergénérationnelle, le senior partageant son logement avec une personne plus jeune ;
  • l’accueil familial correspondant à un hébergement personnalisé dans un environnement familial, supervisé par le conseil départemental, adapté aux personnes avec dépendance[3] moyenne à forte (GIR[7] 1 à 4) ;
  • les villages Alzheimer[2] proposant un cadre de vie semblable à de petits villages avec commerces, services et espaces verts, pour les personnes avec dépendance[3] moyenne à forte (GIR[7] 1 à 4), encadré par des professionnels et bénévoles.

En conclusion, les UPAD représentent une réponse adaptée aux défis posés par la prise en charge des personnes âgées atteintes de maladies neurodégénératives comme la maladie d'Alzheimer[2] au sein des maisons de retraite. En offrant un environnement sécurisé, des soins spécialisés et un soutien personnalisé, ces unités permettent d'améliorer la qualité de vie des résidents tout en soutenant les familles.

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