Face aux maladies neurodégénératives et aux troubles cognitifs, les EHPAD[1] s’adaptent en proposant des unités fermées, des espaces sécurisés pour les résidents à risque d’errance ou de fugue. Mais quelles sont les différences entre une unité Alzheimer et une UHR ? On vous explique le fonctionnement d’une unité fermée en EHPAD[1][3][2], ses caractéristiques spécifiques et les types de pathologies prises en charge.
Qu’est-ce qu’une unité fermée en EHPAD[1] ?
Initialement appelées « cantou[5] », ces unités ont progressivement été remplacées ou transformées en unités Alzheimer[2]. Elles offrent un cadre sécurisé et adapté, où chaque résident bénéficie d’une prise en charge personnalisée.
Prise en charge des résidents avec des troubles cognitifs et des troubles du comportement
Dans les EHPAD[1], les unités fermées dédiées aux résidents atteints de troubles cognitifs et comportementaux offrent un cadre sécurisé et adapté. Ces espaces, conçus pour réduire les risques de fugue, favorisent l’autonomie dans un environnement bienveillant.
Ces unités visent à améliorer la qualité de vie des résidents et à préserver leur autonomie. Elles vont au-delà des animations standard proposées dans tous les EHPAD[1], en offrant un programme d’activités à visée thérapeutique.
L’objectif est de stimuler les capacités restantes du résident, tout en gérant les pertes de mémoire, la déambulation et les divers troubles du comportement associés à la maladie d’Alzheimer[2].
Un environnement architectural adapté et indépendant
Les unités Alzheimer[2], parfois encore appelées cantou[5], offrent un environnement sécurisé et adapté aux besoins spécifiques des personnes atteintes de cette maladie. Elles sont conçues pour favoriser la liberté tout en assurant la sécurité.
Un parcours de déambulation traverse divers espaces de vie, équipé de barres d’appui et de zones de repos. L’environnement est conçu pour faciliter l’orientation et réduire l’anxiété, avec des repères visuels, une signalisation colorée et une vue sur l’extérieur pour favoriser les repères temporels.
Les déplacements hors de l’unité sont limités pour prévenir les troubles comportementaux et l’agressivité liés à la désorientation. Toutes les commodités, y compris un jardin sécurisé, sont situées à l’intérieur de l’unité.
Des professionnels formés à la maladie d’Alzheimer[2]
Dans les unités fermées en EHPAD[1], la formation des professionnels permet une prise en charge adaptée et individualisée des résidents. Les soignants apprennent à comprendre les comportements des patients, à décoder leurs émotions et à répondre à leurs besoins spécifiques.
Ils sont formés à l’utilisation de techniques non médicamenteuses pour apaiser les angoisses et stimuler les capacités restantes. Cette formation spécialisée favorise une meilleure qualité de vie pour les résidents et un environnement de travail plus serein pour les soignants.
Elle contribue également à prévenir les situations de maltraitance, souvent liées à l’incompréhension de la maladie. Cette spécialisation des professionnels de santé est indispensable pour offrir aux résidents un accompagnement respectueux et bienveillant.
Un projet de soin et de vie personnalisé pour chaque résident
Dès l’arrivée du résident, un projet de soins est mis en place. Il guide le suivi de la maladie et inclut le dépistage de problèmes potentiels liés aux troubles cognitifs, comme la perte de poids ou les troubles du sommeil. L’objectif est une prise en charge globale et personnalisée du résident. Ce projet est régulièrement réévalué et ajusté en fonction de l’évolution de l’état de santé du résident.
Le plan établi prend en compte les habitudes, les préférences et les besoins spécifiques de chaque personne. Un éventail d’activités est proposé, adapté aux capacités de chacun. Le rythme de vie du résident est respecté : heures de lever et de coucher, repas, activités… tout est organisé selon ses besoins personnels.
Participation de la famille et programme d’aides aux aidants
Dans les unités fermées en EHPAD[1], la participation de la famille renforce le sentiment de sécurité et de bien-être des résidents. Les aidants, souvent des proches, apportent un soutien émotionnel, aident à maintenir les liens sociaux et peuvent participer à certains soins.
Cette tâche peut être éprouvante, d’où l’importance des programmes d’aides aux aidants proposés en unités Alzheimer[2]. Ces derniers offrent un soutien psychologique et des formations. Ils permettent aux aidants de mieux comprendre la maladie, d’acquérir des compétences et de partager leurs expériences.
Les familles peuvent ainsi continuer à aider leur proche, tout en préservant leur propre santé et bien-être. La collaboration entre la famille et l’EHPAD[1] est cruciale pour offrir aux résidents un environnement stimulant.
Les différents types d’unités fermées en EHPAD[1]
L’UVP (Unité de Vie[6] Protégée) et l’UHR[3] (Unité d’Hébergement Renforcée) sont deux types d’unités spécialisées dans les EHPAD[1] (Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) qui accueillent des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer[2] ou de troubles apparentés. Chacune répond à des besoins spécifiques.
L’Unité de Vie[6] Protégée (UVP) : Un refuge pour les personnes âgées désorientées
L’Unité de Vie[6] Protégée (UVP) est une structure spécialisée qui fait partie intégrante de l’EHPAD[1]. Cette unité est spécifiquement conçue pour offrir un environnement sécurisé et adapté, fonctionnant 24 heures sur 24, pour répondre aux besoins spécifiques de ses résidents. Une UVP accueille généralement entre 10 et 20 résidents, et jamais plus de 25, afin de garantir un suivi personnalisé et une prise en charge optimale.
Les UVP, souvent appelées unités Alzheimer[2], sont spécialement conçues pour accueillir des résidents présentant des troubles modérés du comportement. Leur objectif principal est de stimuler les capacités restantes des résidents et de maintenir un certain degré d’autonomie.
Dans une UVP, l’approche est centrée sur l’individu, avec un accent particulier mis sur la personnalisation de l’accompagnement. Les activités proposées et les soins prodigués sont soigneusement adaptés pour ralentir la progression de la maladie et préserver la qualité de vie des résidents.
L’Unité d’Hébergement Renforcé (UHR[3]) : Une parenthèse sécurisée pour les troubles du comportement sévères
L’UHR[3] est spécifiquement destinée aux personnes âgées souffrant de la maladie d’Alzheimer[2] ou d’une maladie apparentée, qui entraîne des troubles du comportement importants. Ces troubles peuvent compromettre leur sécurité et altérer leur qualité de vie.
Pour répondre à ces défis, les UHR[3] proposent un accompagnement renforcé, disponible nuit et jour. Un projet d’accompagnement de soins est élaboré pour chaque personne hébergée, en étroite collaboration avec la famille et l’équipe soignante.
Les seniors provenant d’une autre maison de retraite ou vivant à domicile peuvent être accueillis en UHR[3]. L’objectif est, autant que possible, de permettre à ces personnes de retourner dans leur environnement habituel (leur domicile ou l’EHPAD[1]) une fois que leurs troubles du comportement sont atténués. Les UHR[3], en moyenne, accueillent entre 12 et 14 personnes.
Les unités fermées en EHPAD[1] répondent à des besoins spécifiques de sécurité et de soins. Elles offrent des environnements adaptés aux résidents présentant des troubles comportementaux, tout en favorisant leur bien-être et autonomie. Ces structures spécialisées sont essentielles pour une prise en charge individualisée et respectueuse de la dignité des personnes âgées.
Laissez un commentaire