Tarif maison de retraite alzheimer : quelles ressources supplémentaires existe-t-il ? 

Tarif maison de retraite alzheimer quelles ressources supplémentaires existe-t-il  
EHPAD Alzheimer

Votre proche est sur le point de rejoindre une maison de retraite médicalisée spécialisée dans l’accueil des patients atteints de la maladie d’Alzheimer[1] et vous vous interrogez sur les moyens de réduire les coûts associés. Ces établissements offrent un environnement sécurisé et des soins adaptés, mais peuvent représenter un investissement financier conséquent pour le résident et sa famille. Heureusement, il existe diverses ressources et aides sociales pour alléger cette charge. Cet article explore les options disponibles pour diminuer le tarif en EHPAD Alzheimer[2][1] et offre un aperçu des démarches à entreprendre.

Quelles sont les aides sociales possibles pour un placement en EHPAD[2] Alzheimer[1]

Pour alléger le coût d'un séjour en maison de retraite Alzheimer[1], plusieurs ressources et dispositifs d'aide financière sont à votre disposition. 

L’ALD

La maladie d'Alzheimer[1] figure parmi les pathologies reconnues comme Affection de Longue Durée (ALD 15), ce qui permet une prise en charge à 100 % par l'Assurance maladie des soins, traitements et examens en lien avec la pathologie, dans la limite des tarifs de la Sécurité Sociale. Cette prise en charge inclut : 

  • les consultations médicales ;
  • les traitements médicamenteux ;
  • les soins infirmiers à domicile ;
  • la prise en charge orthophonique ;
  • les services de l'Équipe Spécialisée Alzheimer[1] (ESA) ;
  • les frais de transport vers l'hôpital.

examen médical pour obtenir la reconnaissance ALD

Pour obtenir cette reconnaissance, le médecin traitant fait la demande auprès du médecin-conseil de la caisse de Sécurité sociale, en accord avec le patient. Une fois l'ALD reconnue, un protocole de soins est signé par le patient et doit être présenté aux professionnels de santé. La demande de renouvellement doit être faite trois mois avant l'expiration.

L’APA

L’Allocation Personnalisée d’Autonomie est une aide financière départementale destinée aux personnes de plus de 60 ans en perte d'autonomie, pour aider à payer le tarif dépendance en EHPAD[2][4] ou en Unités de Soins Longue Durée (USLD[5]).

L’APA peut être versée directement à l’établissement ou au résident Alzheimer[1], selon son choix. Elle est accordée pour une période limitée, nécessitant une demande de renouvellement deux mois avant l'échéance. Le plan d'aide peut être révisé à tout moment en cas d'évolution de la situation du bénéficiaire.

Le montant de l’APA en EHPAD[2] varie en fonction du niveau de dépendance[4] du résident : 

  • GIR[6]  1 : 1 914,04 € ; 
  • GIR[6] 2 : 1 547,96 € ; 
  • GIR[6] 3 : 1 118,61 € ;
  • GIR[6] 4 : 746,54 €.

Les personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer[1] à un stade avancé sont fréquemment classées en GIR[6] 1 en raison de la perte significative de leurs capacités physiques et psychiques.

La PCH

La Prestation de Compensation du Handicap est une aide destinée à couvrir les dépenses liées à la perte d'autonomie des personnes handicapées, y compris celles atteintes d'Alzheimer[1], à domicile ou en EHPAD[2].

Le montant de la PCH est variable et basé sur les besoins individuels de la personne, évalués par l’équipe pluridisciplinaire de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Elle couvre diverses charges telles que l’achat ou la location d’équipements (fauteuil roulant, lève-personne, etc.).

La PCH n’est pas cumulable avec l’APA.

L’ASH

L’Aide Sociale à l’Hébergement est une aide financière destinée aux personnes âgées hébergées en EHPAD[2], Unité de soins longue durée (USLD[5]) ou encore Unité de vie[7] protégée (UVP), dont les ressources sont insuffisantes pour couvrir les frais d’hébergement. 

Pour y prétendre, il faut avoir plus de 65 ans (ou plus de 60 ans en cas d’inaptitude au travail), résider de façon stable en France depuis plus de 3 mois, et disposer de ressources inférieures au coût de l’hébergement.

Le montant de l’ASH est déterminé par le conseil départemental en fonction des ressources du bénéficiaire, de son conjoint et de ses obligés alimentaires. La personne bénéficiaire doit reverser 90 % de ses revenus à l’établissement ou au conseil départemental, avec un minimum de 121 euros par mois laissés à sa disposition.

L’établissement doit être habilité à recevoir l’ASH, ce qui n’est pas toujours le cas. Il est donc important de se renseigner au préalable auprès de la direction de l’établissement pour bien préparer le financement des frais d’hébergement.

La carte mobilité inclusion

Depuis le 1er janvier 2017, la Carte mobilité inclusion (CMI) remplace progressivement les anciennes cartes d’invalidité, de priorité et de stationnement pour les personnes handicapées et âgées en perte d’autonomie. 

Destinée aux personnes invalides ou en perte d’autonomie, la CMI peut comporter trois mentions :

  • « invalidité », elle s’adresse aux personnes ayant un taux d'incapacité d'au moins 80 % ou percevant une pension d'invalidité de 3e catégorie. Elle donne droit à certains avantages fiscaux et commerciaux notamment des tarifs réduits dans les transports en commun ; 
  • « priorité », elle concerne les personnes avec un taux d'invalidité inférieur à 80 % rendant la station debout pénible ; 
  • « stationnement » pour ceux ayant des difficultés importantes de déplacement. Elle permet de se garer gratuitement et sans limitation de durée sur toutes les places publiques.

Les aides au logement

La Caisse d’Allocations Familiales (CAF) propose trois types d’aides au logement pour les personnes ayant des ressources modestes : l’Aide Personnalisée au Logement (APL), l’Allocation de Logement Familiale (ALF), et l’Allocation de Logement Sociale (ALS). Ces aides ne sont pas cumulables et suivent un ordre de priorité : APL, ALF, puis ALS.

Pour bénéficier de ces aides, il n’y a pas d’âge maximum et il faut être en situation régulière en France. Les aides sont soumises à des conditions de ressources et de patrimoine, et le logement doit répondre à des critères de décence et d’occupation minimale.

Les aides sont versées mensuellement et prennent en compte les ressources actuelles du bénéficiaire, le montant du loyer, le montant des placements et patrimoine, et le lieu du logement.

Les demandes peuvent être téléchargées en ligne et soumises à la CAF ou à la MSA

Existe-t-il des ressources supplémentaires pour alléger le coût d’un séjour en maison de retraite Alzheimer[1] ?

Face aux coûts élevés de la prise en charge de la maladie d’Alzheimer en EHPAD[2][1], diverses ressources supplémentaires peuvent être mobilisées pour réduire la charge financière des familles et offrir une prise en charge optimale aux personnes âgées dépendantes.

La caisse de retraite et les mutuelles

Certaines mutuelles et caisses de retraite offrent des aides financières à leurs affiliés pour alléger divers coûts. Ces organismes mettent parfois à disposition des conseillers pour aider à l’aménagement du logement et résoudre des problématiques sociales. De plus, les caisses de retraite complémentaires disposent souvent de places réservées dans des EHPAD[2] ou sont propriétaires d'établissements, offrant ainsi un accès prioritaire et à un tarif préférentiel à leurs affiliés.

femme âgée avec une conseillère de sa caisse de mututelle

Il est également conseillé de bien examiner les contrats d’assurance dépendance[4], notamment les clauses et les délais de carence, car la plupart ne s’appliquent qu’aux personnes en GIR[6] 1 et 2.

La réduction d’impôt[8]

Les résidents Alzheimer[1] en maison de retraite médicalisée peuvent bénéficier d’une réduction d’impôt[8] qui équivaut à 25 % des frais engagés, avec un plafond annuel de 10 000 euros par personne.

Ce montant exclut les frais de soins, de logement et de nourriture, et est déduit de l'APA ainsi que de l’ASH. Même si la personne n'a séjourné que partiellement dans l’établissement au cours de l'année, elle bénéficiera de cette réduction de 25 %.

À qui s’adresser pour obtenir des aides lorsque l’on séjourne en EHPAD[2] Alzheimer[1] ?

Naviguer dans les diverses aides disponibles pour alléger le coût d'un séjour en EHPAD[2] Alzheimer[1] peut être complexe. Plusieurs organismes sont à votre disposition pour vous orienter et vous accompagner dans vos démarches.

Les CLIC[9]

Les CLIC[9] ou Centre Locaux d’Information et de Coordination sont des structures locales dédiées à l'information et à la coordination pour les personnes âgées et leurs proches. Ils jouent un rôle crucial en offrant un accueil personnalisé, des conseils et une orientation vers les dispositifs d'aides disponibles. Les CLIC[9] peuvent vous aider à monter les dossiers nécessaires pour accéder à l’APA, à l’ASH et à d’autres aides financières, en fonction de votre situation particulière.

La MDPH

La MDPH ou Maison Départementale des Personnes Handicapées est un guichet unique destiné aux personnes handicapées et à leurs proches. Elle évalue les besoins individuels et coordonne l’attribution de différentes aides, notamment la PCH.

Pour les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer[1], la MDPH peut aussi fournir des conseils et des orientations spécifiques en fonction de la gravité de la perte d'autonomie et des besoins de soins particuliers.

Les CCAS[10]

Les CCAS[10] sont des structures municipales qui interviennent principalement dans le domaine de l'action sociale. Ils peuvent offrir une aide administrative et financière pour les démarches d’admission en EHPAD[2], la demande d’ASH et d'autres prestations sociales. Les CCAS travaillent souvent en étroite collaboration avec les CLIC[9][10] et les services départementaux pour garantir une prise en charge optimale des personnes âgées dépendantes.

Le Conseil général

Le Conseil général, maintenant souvent appelé Conseil départemental, est l’entité administrative responsable de l’attribution de l’APA et de l’ASH. C'est à ce niveau que se prennent les décisions concernant le financement des aides aux personnes âgées. 

Le Conseil départemental gère également les services de protection de l’enfance, d'aide sociale, et de gestion des établissements pour personnes âgées. Ils peuvent fournir des informations précises sur les conditions d’éligibilité, les montants des aides et les démarches à suivre pour en bénéficier.

Quel est le coût moyen d’un séjour en unité de vie[7] protégée Alzheimer[1]

En 2024, le tarif moyen d'un séjour en EHPAD[2] est égal à 2 349 €.

Le coût de l'hébergement au sein d'une unité protégée Alzheimer[11][1] est souvent plus élevé que dans un EHPAD[2] traditionnel, pouvant varier de quelques dizaines à plusieurs centaines d'euros par mois, selon l'établissement choisi.

Cette différence s'explique par les services spécifiques offerts aux résidents atteints de la maladie d'Alzheimer[1] ou de troubles similaires. Ces unités requièrent un personnel soignant spécifiquement formé à la pathologie[2] et en plus grand nombre, offrent une surveillance continue 24 heures sur 24 et proposent des activités spécifiquement adaptées à la pathologie. De plus, les installations sont optimisées pour minimiser les risques de chute et de déambulation. 

Si le coût d'un séjour en EHPAD[2] Alzheimer[1] est le plus souvent supérieur à celui d'une maison de retraite traditionnelle, toutes ces aides et dispositifs peuvent contribuer à financer cette dépense. Il est donc essentiel de bien vous renseigner auprès des différents organismes pour connaître les possibilités de soutien disponibles et ainsi faciliter l'accès à des soins de qualité adaptés aux besoins spécifiques de votre proche Alzheimer[1].

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