Vous constatez que votre proche oublie souvent des événements récents ou se perd facilement dans son quartier familier ? Ces situations révèlent peut-être une démence nécessitant un accompagnement spécifique. Beaucoup de familles se retrouvent alors démunies, cherchant la solution d’accueil idéale. Comment identifier l’établissement adapté à la prise en charge de la démence en maison de retraite ? Voici les différentes options possibles et comment choisir un lieu d’accueil qui respecte à la fois ses besoins… et les vôtres.
Quels établissements accueillent les personnes atteintes de démence ?
Plusieurs structures accueillent les personnes atteintes de démence, selon la gravité des troubles et les besoins d’accompagnement.
Les EHPAD[1] avec unités Alzheimer[2] : une prise en charge adaptée
Les EHPAD[1] spécialisés dans la démence disposent souvent d’unités dédiées :
- L’unité de vie[4] protégée (UVP), aussi appelée unité Alzheimer[2], accueille les résidents souffrant de troubles cognitifs modérés à sévères, dans un environnement sécurisé.
- Le PASA (Pôle d’activités et de soins adaptés) propose en journée des ateliers pour stimuler les capacités restantes.
- Pour les cas plus complexes, l’UHR[5] (Unité d’hébergement renforcée) assure une prise en charge renforcée, avec un personnel formé aux troubles du comportement.
LIRE AUSSI : UVP, UHR, unité Alzheimer, PASA : Quelle différence ?[5][2]
Les unités cognitivo-comportementales (UCC) en hôpital
Les unités cognitivo-comportementales (UCC) sont des services hospitaliers spécialisés dans la prise en charge des personnes atteintes de démence présentant des troubles du comportement sévères. Elles accueillent les patients pour de courts séjours, généralement après une décompensation.
L’objectif est de stabiliser la situation grâce à une approche médicale, psychologique et comportementale. Une fois l’état du patient apaisé, un retour à domicile ou un transfert en EHPAD[1] peut être envisagé.

Quand envisager un placement en établissement pour un proche ?
Le placement en établissement s’envisage quand la sécurité, l’autonomie ou la santé de votre proche ne peuvent plus être assurées à domicile.
Démence sénile : les signes d’alerte à ne pas ignorer
Certains signes doivent alerter sur la nécessité d’un accompagnement en établissement, car ils peuvent mettre en danger la personne et son entourage :
- importants troubles de la mémoire ;
- désorientation fréquente ;
- agressivité ;
- difficultés à gérer le quotidien ;
- comportements à risque (errance, oubli du gaz).
Lorsque la démence sénile évolue et que le maintien à domicile[7] devient trop complexe, il est important d’envisager une prise en charge adaptée dans un cadre sécurisé.
LIRE AUSSI : Maladie d’Alzheimer : Comment savoir si l’entrée en EHPAD est nécessaire ? [2][1]
Maladie d’Alzheimer[2] et épuisement de l’aidant : un facteur clé de décision
Accompagner un proche atteint de la maladie d’Alzheimer[2] peut devenir épuisant, tant physiquement que mentalement. Quand l’aidant n’a plus l’énergie de répondre aux besoins croissants du quotidien, la qualité de vie de chacun se dégrade.
Perte de sommeil, stress chronique, isolement… Ces signes d’épuisement ne doivent pas être minimisés. Envisager un placement en établissement permet alors de préserver la santé de l’aidant tout en assurant un accompagnement adapté au malade.
Quel accompagnement quotidien dans une maison de retraite spécialisée ?
L’accompagnement en maison de retraite spécialisée allie soins médicaux, aide quotidienne et activités pour préserver l’autonomie et apaiser la personne sénile.
Les soins médicaux et l’assistance aux gestes du quotidien
En maison de retraite spécialisée, les soins médicaux sont assurés par une équipe pluridisciplinaire. Elle veille à la bonne prise des traitements, à la prévention des complications et au suivi de l’état général du résident.
Au quotidien, le personnel aide aussi pour les gestes essentiels : toilette, habillage, repas, déplacements. Cet accompagnement attentif permet de préserver la dignité de la personne tout en assurant sa sécurité et son confort.
Les activités thérapeutiques et la stimulation cognitive des résidents
Les maisons de retraite spécialisées proposent des activités adaptées pour stimuler les fonctions cognitives des résidents. Ateliers mémoire, musicothérapie, jardinage ou art-thérapie[8] sont autant d’outils pour maintenir les capacités restantes et limiter l’isolement.
Ces moments de partage, encadrés par des professionnels, favorisent aussi l’estime de soi et le bien-être. La régularité de ces activités thérapeutiques participe à une meilleure qualité de vie, malgré l’évolution de la maladie.
Démence et maison de retraite : que faut-il vérifier avant de choisir ?
Avant de choisir une maison de retraite pour démence, vérifiez la formation du personnel, la sécurité des lieux et l’environnement.
Le personnel est-il formé aux troubles neurocognitifs ?
Avant de choisir une maison de retraite pour une personne atteinte de démence, il est essentiel de s’assurer que le personnel est formé aux troubles neurocognitifs. Cette formation permet une meilleure compréhension des comportements liés à la maladie, ainsi qu’une réponse adaptée et bienveillante.
Un personnel sensibilisé sait apaiser les situations de crise, instaurer une relation de confiance et adapter l’accompagnement au quotidien. C’est un critère clé pour garantir la sécurité et le bien-être du résident.
L’environnement est-il sécurisé et apaisant pour les résidents ?
Avant tout placement, il est essentiel d’évaluer l’environnement proposé par la maison de retraite. Pour une personne atteinte de démence, le cadre doit être sécurisé, pour éviter les risques de fugue ou d’accident (portes codées, espaces clos mais non enfermants, surveillance discrète).
Mais l’atmosphère doit aussi être apaisante, avec des repères visuels simples, une décoration chaleureuse, des espaces verts accessibles et des lieux calmes pour se ressourcer. Un tel cadre réduit l’anxiété et favorise le bien-être.

Comment bien accompagner son proche après l’entrée en établissement ?
Après l’entrée en établissement, rester présent, échanger avec les soignants et maintenir des liens affectifs est essentiel pour votre proche.
Maintenir un lien régulier et rassurant
Pour une personne atteinte de démence, maintenir des visites régulières, même courtes, est essentiel. La présence d’un proche rassure, apporte des repères affectifs et contribue au sentiment de sécurité.
Il ne s’agit pas forcément de conversations longues : un sourire, une main posée, des photos ou de la musique familière peuvent suffire. Appels, lettres ou vidéos sont aussi de bons moyens de rester présent.
Ce lien constant donne du sens à la présence en maison de retraite et soutient le moral du résident comme de l’aidant.
LIRE AUSSI : Accompagner votre proche dans sa transition vers un EHPAD Alzheimer[2][1]
Travailler en confiance avec l’équipe soignante
Une fois votre proche installé en maison de retraite, il est important d’établir une relation de confiance avec l’équipe soignante. Un dialogue régulier permet de mieux comprendre l’évolution de la maladie, les soins apportés et les besoins spécifiques du résident.
N’hésitez pas à partager des informations sur ses habitudes, ses peurs ou ce qui le réconforte. Cette collaboration favorise une prise en charge plus personnalisée et cohérente. En travaillant main dans la main avec les soignants, vous contribuez activement au bien-être de votre proche et à la qualité de son accompagnement.
Trouver le bon établissement pour un proche atteint de démence est une étape délicate, mais essentielle. Chaque structure a ses spécificités, l’important est d’identifier celle qui correspond à sa situation. N’hésitez pas à visiter, poser des questions et faire confiance à votre ressenti. Vous restez un pilier dans son quotidien, même après son entrée en maison de retraite.
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