La maladie d’Alzheimer[2] bouleverse profondément le quotidien des familles. Lorsque vous accompagnez un proche atteint, évaluer précisément son autonomie avec le GIR Alzheimer[2][3] devient souvent nécessaire. Comment déterminer objectivement son niveau de dépendance ? Quelles aides correspondent vraiment à sa situation ? Le système GIR[3][4] (Groupes Iso-Ressources) apporte des réponses concrètes en évaluant méthodiquement la perte d’autonomie, ouvrant ainsi l’accès à des dispositifs d’accompagnement personnalisés. Découvrez comment comprendre et utiliser ce classement pour obtenir le soutien nécessaire.
Qu’est-ce que le classement GIR[3] pour les patients Alzheimer[2] ?
Le GIR[3] représente l’outil officiel d’évaluation du niveau de dépendance des personnes âgées. Ce système structure les patients en 6 groupes distincts, du GIR[3][4] 1 au GIR[3] 6, reflétant différents degrés d’autonomie. Le classement dans les GIR[3] 1 à 4 déclenche automatiquement l’éligibilité à l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA).
Le GIR[3] 1, niveau le plus élevé de dépendance[4], concerne les patients confinés au lit ou au fauteuil, ayant perdu leur autonomie mentale et physique. Ces personnes nécessitent une présence indispensable et continue d’intervenants.
Le GIR[3] 2 regroupe deux catégories : les personnes confinées avec des fonctions mentales partiellement altérées, et celles dont les fonctions mentales sont gravement atteintes, mais qui conservent une mobilité physique.
Le GIR[3] 3 désigne les personnes ayant conservé leur autonomie mentale, mais nécessitant quotidiennement une aide pour les soins corporels.
Le GIR[3] 4 inclut les personnes ayant besoin d’aide pour se lever, se coucher, et accomplir certaines activités corporelles.
Les GIR[3] 5 et 6 concernent les personnes encore largement autonomes, nécessitant une aide ponctuelle.
Autonomie GIR[3] Alzheimer[2] : Comment le classement est-il déterminé pour une personne atteinte d’Alzheimer[2] ?
L’évaluation s’appuie sur une analyse des activités fondamentales du quotidien, notamment l’hygiène corporelle, l’habillage, l’alimentation, l’élimination, les transferts et les déplacements intérieurs. Pour les patients Alzheimer[2], l’évaluation intègre spécifiquement l’analyse des fonctions cognitives et la capacité à réaliser ces activités sans supervision constante.
L’équipe médico-sociale départementale, généralement constituée d’un médecin gériatre et d’un travailleur social spécialisé, effectue cette évaluation au domicile du patient. Elle conduit une observation des habitudes de vie, des difficultés rencontrées et échange longuement avec la famille et les aidants présents.
La spécificité d’Alzheimer[2] réside dans l’impact des troubles cognitifs et comportementaux sur le classement GIR[3]. Des symptômes comme la désorientation spatio-temporelle, les troubles de la mémoire immédiate, les difficultés de jugement ou les comportements à risque peuvent justifier un classement en GIR[3] plus dépendant, même si les capacités physiques demeurent relativement préservées.
LIRE AUSSI : 4 stratégies pour maintenir l’autonomie des patients Alzheimer en EHPAD[2][1]
APA : Les aides financières selon le niveau de dépendance[4] pour Alzheimer[2]
L’APA constitue le dispositif financier principal pour soutenir les patients Alzheimer[2] classés en GIR[3] 1 à 4. Son montant est calculé selon le niveau de dépendance et les ressources du bénéficiaire. Au 1er janvier 2024, le plafond mensuel s’élève à 1943,49 € pour le GIR[3][4] 1, 1571,75 € pour le GIR[3] 2, 1135,82 € pour le GIR[3] 3, et 758,02 € pour le GIR[3] 4.
Ces montants s’ajustent selon le plan d’aide personnalisé établi lors de l’évaluation. L’allocation peut financer diverses prestations, incluant les services d’aide à domicile[6] professionnels, l’accueil de jour thérapeutique, les services de portage de repas, les aménagements du logement, les dispositifs de téléassistance et les protections d’hygiène.
Pour bénéficier de l’APA, le patient doit être âgé d’au moins 60 ans, résider de façon stable et régulière en France, et présenter une perte d’autonomie attestée correspondant aux GIR[3] 1 à 4.
LIRE AUSSI : Quelles sont les aides financières pour Alzheimer en EHPAD ?[2][1]
L’accompagnement pratique selon la perte d’autonomie
L’organisation de la prise en charge d’un patient Alzheimer[2] nécessite une approche globale, adaptée à son niveau d’autonomie spécifique. Les solutions d’accompagnement évoluent progressivement avec l’avancée de la maladie, nécessitant une réévaluation et un ajustement constants des dispositifs mis en place.
Les services d’aide à domicile[6] adaptés
Les Services d’Aide et d’Accompagnement à Domicile (SAAD) constituent le pilier de l’accompagnement quotidien. Leurs intervenants, spécifiquement formés à l’accompagnement des patients Alzheimer[2], assurent une assistance personnalisée couvrant l’ensemble des besoins quotidiens.
Leur intervention englobe l’aide à la toilette et à l’habillage, la préparation et l’aide à la prise des repas, ainsi que l’entretien du cadre de vie. Au-delà des tâches pratiques, ils jouent un rôle essentiel dans le maintien du lien social et la stimulation cognitive du patient.
Les solutions de répit pour les aidants
La prévention de l’épuisement des aidants passe par la mise en place de solutions de répit adaptées. L’accueil de jour thérapeutique permet au patient de bénéficier d’activités stimulantes tout en offrant du repos à l’aidant. L’hébergement temporaire offre la possibilité d’une prise en charge complète sur des périodes plus longues.
LIRE AUSSI : 9 dispositifs de soutien pour les aidants Alzheimer : Trouvez des solutions de répit[2]
L’adaptation du logement selon le GIR[3]
L’aménagement du domicile évolue avec la progression de la maladie pour maintenir la sécurité et l’autonomie de la personne âgée. L’installation stratégique de barres d’appui et de chemins lumineux sécurise les déplacements. L’adaptation de la salle de bain, avec notamment l’installation d’une douche de plain-pied et de sièges adaptés, facilite l’hygiène quotidienne. La sécurisation des espaces et l’installation de systèmes de géolocalisation préviennent les risques liés à la désorientation.
Réévaluation et évolution du GIR[3]
Pour les patients Alzheimer[2], le suivi de l’évolution du GIR[3] est particulièrement important, en raison du caractère évolutif de la maladie. Les réévaluations sont effectuées environ tous les ans ou à la demande de la famille, en cas d’aggravation visible des troubles.
La demande de réévaluation s’effectue auprès du Conseil départemental par l’envoi d’un courrier détaillant les changements observés, accompagné d’une documentation médicale actualisée. Une nouvelle visite de l’équipe médico-sociale permet alors d’ajuster le plan d’aide et les montants alloués aux besoins évolutifs du patient.
Cette réévaluation régulière garantit l’adaptation continue des dispositifs d’accompagnement, essentielle face à une maladie dont les manifestations et l’impact sur l’autonomie évoluent constamment.
Le système GIR[3] constitue un outil fondamental pour structurer l’accompagnement des patients Alzheimer[2]. Sa compréhension permet d’anticiper les besoins et d’activer efficacement les dispositifs d’aide appropriés. Face à cette maladie évolutive, n’hésitez pas à solliciter régulièrement une réévaluation pour garantir un soutien optimal adapté à chaque étape. L’accompagnement personnalisé qui en découle contribue à la qualité de vie tant du patient que de ses aidants.
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