Accompagner un proche atteint d’Alzheimer[1] est une mission noble, mais souvent épuisante. Entre les soins quotidiens, les démarches administratives et le poids émotionnel, les aidants naturels s’oublient trop souvent. Heureusement, de nombreux dispositifs de soutien existent pour vous aider à prendre soin de votre proche tout en préservant votre propre santé mentale et physique. Cet article vous présente 9 solutions concrètes pour permettre aux aidants Alzheimer[2][1] de trouver un répit adapté à leurs besoins et à ceux de leur proche malade.
1. Aide aux aidants Alzheimer[1] : Solutions d’hébergement temporaire
L’hébergement temporaire est une solution qui vous permet de confier votre proche malade à une structure spécialisée pour une durée limitée, allant de quelques jours à quelques semaines. Plusieurs options s’offrent à vous, adaptées à l’autonomie et aux besoins de votre proche :
- l’accueil de jour, qui propose des activités stimulantes et un accompagnement personnalisé durant la journée ;
- l’hébergement temporaire en EHPAD[2], qui offre un environnement sécurisé et confortable avec une prise en charge médicale 24 h/24 ;
- l’hébergement en famille d’accueil, pour que votre proche vive dans un foyer chaleureux avec un suivi régulier par un service social.
L’hébergement temporaire vous permet de vous reposer, de partir en vacances ou de faire face à un imprévu. Il rompt l’isolement et la routine. Il peut également servir de test pour une solution d’hébergement permanent.
2. Services d’aide et de soins à domicile pour la personne malade d’Alzheimer[1]
Si vous souhaitez maintenir votre proche malade à domicile, vous pouvez bénéficier de services d’aide et de soins à domicile, qui viendront vous épauler dans votre rôle d’aidant :
- Les services d’aide à la personne, qui assurent les actes essentiels de la vie quotidienne ;
- les services de soins infirmiers à domicile (SSIAD[4]), qui dispensent des soins médicaux et paramédicaux, sur prescription médicale ;
- les professionnels de santé libéraux, tels que les médecins généralistes, les infirmiers, les kinésithérapeutes, etc.
Ces dispositifs vous permettent de soulager votre charge de travail, de prévenir l’épuisement et de garantir la qualité de vie de votre proche malade.
3. Droit au répit : les aides financières et sociales
La loi du 28 décembre 2015 offre aux aidants naturels un accès à des aides financières et sociales pour financer leur répit :
- L’APA, versée par le conseil départemental, couvre une partie des frais d’hébergement temporaire, de services à domicile ou d’accueil de jour ;
- le plan d’aide aux aidants, inclus dans l’APA, finance des actions spécifiques : formations, séances de relaxation, consultations psychologiques ;
- le crédit d’impôt[5] pour l’emploi d’un salarié à domicile permet de déduire 50 % des sommes versées à un service d’aide à la personne ;
- les caisses de retraite peuvent attribuer des aides financières ou des CESU pour financer des prestations d’aide à domicile[6], des séjours de répit ou des formations.
4. Formation des aidants Alzheimer[1]
Accompagner un proche atteint d’Alzheimer[1] peut être exigeant. Vous vous sentez parfois dépassé ? Bien comprendre cette maladie[2] est essentiel.
Des formations gratuites sont là pour vous aider. Elles vous permettent de mieux connaître la pathologie, de communiquer efficacement avec votre proche, d’adapter son environnement et de prendre soin de vous.
Ces formations sont dispensées par des professionnels qualifiés et sont accessibles à tous les aidants. Elles se déroulent en sessions collectives sur plusieurs semaines. Vous pouvez les trouver auprès de différents organismes comme l’Association France Alzheimer[1] ou les CLIC[7].
5. Aidants Alzheimer[1] : Dispositifs de soutien technologiques et équipements matériels
La technologie peut être une alliée de taille pour les aidants Alzheimer[1], qui peuvent s’appuyer sur des dispositifs innovants et performants, pour faciliter leur quotidien et celui de leur proche malade :
- les aides techniques (déambulateur, siège de bain, pilulier, téléphone à grosses touches, etc.) facilitent les activités quotidiennes, comme la préparation des repas ou la prise de médicaments ;
- les aides technologiques, comme les systèmes de géolocalisation ou les applications sur tablette, aident à maintenir l’autonomie et la sécurité ;
- les aides domotiques, comme l’éclairage automatique, préviennent les accidents domestiques ;
- les objets connectés, comme les piluliers ou les montres, offrent des rappels pour les tâches quotidiennes.
Ces équipements peuvent permettre de préserver l’autonomie du malade et de soulager son aidant. Leur utilisation doit être adaptée aux besoins et aux capacités de chaque individu.
6. Soutien psychologique des aidants Alzheimer[1]
Être aidant Alzheimer[1], c’est faire face à de nombreuses difficultés, qui peuvent générer stress et angoisse. Vous avez besoin de parler et de vous libérer de vos émotions négatives. Des consultations individuelles peuvent vous permettre de rencontrer un professionnel de santé, qui vous écoutera, vous conseillera, et vous proposera un suivi adapté à votre situation.
Le soutien psychologique vous permet de prendre du recul, de mieux gérer vos émotions, de prévenir les risques de burn-out et de retrouver un équilibre personnel.
7. Groupes de paroles entre aidants Alzheimer[1]
Animés par des bénévoles ou des professionnels, ces espaces de discussion permettent de rompre l’isolement. Vous y rencontrez des personnes qui comprennent et respectent votre situation.
Vous partagez vos expériences, vos astuces et vos ressources avec ceux qui vivent la même chose. Vous y apprenez des informations utiles sur la maladie, les droits des aidants et les dispositifs de soutien. Vous vous détendez en participant à des activités conviviales.
Ces groupes gratuits, ouverts à tous les aidants Alzheimer[1], sont organisés régulièrement par diverses structures. Ils sont un havre d’écoute, de solidarité et de bienveillance.
8. Congé de proche aidant Alzheimer[1]
Vous pouvez demander à bénéficier du congé de proche aidant, un droit reconnu par la loi du 28 décembre 2015. Cette solution permet de :
- suspendre temporairement votre contrat de travail, pour une durée maximale de 3 mois, renouvelable jusqu’à un an sur l’ensemble de votre carrière ;
- conserver votre statut de salarié, et bénéficier de la protection sociale, pendant la durée du congé.
- percevoir une allocation (AJPA) de 64,54 € par jour.
Le congé de proche aidant vous permet de vous consacrer pleinement à votre proche malade, sans mettre en péril votre situation professionnelle.
9. Séjour de répit : Une aide pour les aidants Alzheimer[1]
Vous rêvez de partir en vacances et de changer d’air, mais vous ne pouvez pas laisser votre proche malade seul ? Le séjour de répit est fait pour vous. Cette formule vous permet de :
- voyager avec votre proche dans un lieu sécurisé, où une équipe professionnelle prendra soin de lui pendant que vous profitez pleinement ;
- partir en vacances seul, laissant votre proche dans un environnement spécialisé avec un accompagnement adapté pendant que vous vous ressourcez ;
- bénéficier d’un soutien financier pour alléger les coûts, grâce à l’APA ou aux caisses de retraite.
Être aidant Alzheimer[1] est exigeant, mais existe de nombreux dispositifs de soutien, qui vous permettront de trouver des solutions de répit, adaptées à vos besoins et à ceux de votre proche malade.
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