Lorsqu’un proche commence à perdre son autonomie et à avoir besoin d’aide pour les gestes du quotidien, les familles se posent mille questions, notamment sur les aides disponibles pour alléger le coût de la prise en charge. Parmi les dispositifs existants, l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) est une solution clé. Mais comment savoir si votre proche est éligible ? C’est ici qu’intervient la grille AGGIR[3][2], un outil indispensable pour évaluer le niveau de dépendance et déterminer l’attribution de l’APA. Cet article vous guide pas à pas pour tout comprendre sur la grille AGGIR[2][4][3] : son utilité, ses critères, son fonctionnement, et son rôle central dans l’accompagnement des personnes âgées en perte d’autonomie.
Qu’est-ce que la grille AGGIR[3][2] ?
L’évaluation du degré de dépendance[4] d’une personne âgée repose sur une grille spécifique appelée grille AGGIR[3][2] (autonomie gérontologique groupes iso-ressources). Elle est utilisée par les professionnels pour déterminer les besoins d’aide en fonction des capacités de la personne à accomplir des actes essentiels du quotidien.
La grille AGGIR[3][2] est un outil d’évaluation standardisé utilisé pour mesurer le degré de dépendance[4] des personnes âgées. Conçue par des médecins de la Sécurité sociale, des experts de la Société Française de Gérontologie[7], et des informaticiens, elle s’est imposée comme l’outil de référence national pour analyser les besoins d’aide liés à la perte d’autonomie.
L’évaluation via la grille AGGIR[3][2] intervient lors de la demande de l’APA, pour déterminer si la personne est éligible à cette aide, mais également au moment de l’admission en EHPAD[5] pour évaluer les capacités physiques et cognitives du futur résident.
Comment la grille AGGIR[3][2] est-elle utilisée pour évaluer l’autonomie du senior ?
La grille AGGIR[3][2] est divisée en six catégories, appelées GIR[1] (groupes iso-ressources), qui évaluent la capacité d’une personne à accomplir des actes essentiels de la vie quotidienne. Ces groupes permettent de classer les personnes âgées selon leur niveau de dépendance, allant de GIR[1][4] 1 à GIR[1] 6, le GIR[1] 1 représentant le niveau de dépendance[4] le plus élevé.
Quels sont les critères d’évaluation de la grille AGGIR[3][2] ?
La grille AGGIR[3][2] évalue le degré de perte d’autonomie en se basant sur 10 critères principaux, appelés variables discriminantes, qui mesurent les capacités physiques, mentales et sociales d’une personne âgée dans son quotidien :
- cohérence : capacité à communiquer de manière verbale ou non verbale et à agir de façon logique et sensée ;
- orientation : faculté à se repérer dans le temps et l’espace ;
- toilette : être capable de réaliser seul sa toilette quotidienne ;
- habillage : s’habiller, se déshabiller et se présenter de manière adéquate ;
- alimentation : se servir et manger des aliments préparés ;
- élimination : gérer son hygiène corporelle, notamment urinaire et fécale ;
- transferts : se lever, se coucher et s’asseoir de manière autonome ;
- déplacements à l’intérieur : bouger dans son cadre de vie sans assistance, avec ou sans appareillage ;
- déplacements à l’extérieur : capacité à se déplacer hors du domicile, depuis la porte d’entrée, sans moyen de transport ;
- communication à distance : utiliser un téléphone, une sonnette ou une alarme pour alerter en cas de besoin.
- Ces critères permettent d’identifier les difficultés spécifiques rencontrées par la personne dans son quotidien et servent à déterminer son niveau de dépendance[4].
Comment sont notés les différents critères de la grille AGGIR[3][2] ?
Chaque critère de la grille AGGIR[3][2] est évalué selon une échelle comportant trois niveaux distincts :
- la personne accomplit l’activité seule, de manière spontanée et correcte, sans besoin d’assistance. Ce score reflète une autonomie complète pour l’acte évalué ;
- la personne réalise l’activité de façon partielle ou nécessite une aide ponctuelle pour la mener à bien. Cela indique une autonomie réduite, mais encore partiellement présente ;
- la personne est incapable de réaliser l’activité, même avec une assistance extérieure. Ce niveau traduit une dépendance[4] totale pour l’acte en question.

Ces notations permettent d’évaluer précisément le degré d’autonomie de la personne âgée pour chaque critère et de mesurer ses besoins en aide ou en assistance. Une fois les scores individuels attribués pour les 10 critères discriminants, ils sont regroupés afin de déterminer le niveau de GIR[1] auquel appartient la personne.
Quelles sont les autres variables prises en compte pour évaluer le niveau de dépendance[4] de la personne âgée ?
En complément des critères discriminants qui déterminent le GIR[1], le modèle AGGIR[3] inclut 7 variables illustratives. Bien qu’elles n’influencent pas directement le calcul du niveau de dépendance[4], elles permettent d’évaluer la capacité de l’individu à gérer son quotidien au-delà des actes fondamentaux de la vie.
- environnement : gérer son budget et entretenir son domicile ;
- cuisine : planifier, préparer et cuire les repas ;
- ménage : effectuer les tâches ménagères courantes ;
- transport : évaluer si le mode de transport choisi est, ou non, la manifestation d'une volonté de la personne ;
- suivi de la santé : respecter les ordonnances médicales et organiser les consultations ;
- achats : faire les courses directement au magasin ou par correspondance ;
- activités sociales : maintenir des relations sociales, participer à des activités de loisirs ou culturelles, et entretenir un réseau relationnel.
Quels sont les niveaux de GIR[1] permettant d’attribuer l’APA ?
La grille AGGIR[3][2] classe les personnes âgées en 6 GIR[1] selon leur degré de dépendance[4]. Chaque niveau reflète une situation spécifique, allant de la dépendance[4] totale à l’autonomie presque complète
GIR[1] 1 : un état de dépendance[4] totale
Le GIR 1[1] concerne les personnes âgées les plus dépendantes. Elles sont généralement alitées ou confinées dans un fauteuil, avec des troubles physiques et mentaux très avancés. Elles nécessitent une assistance permanente, de jour comme de nuit, pour l’ensemble des gestes du quotidien. Leur état impose une surveillance médicale constante et le soutien d’intervenants professionnels à domicile ou en institution.
GIR[1] 2 : une dépendance[4] sévère avec certaines capacités préservées
Le niveau de GIR 2 [1]regroupe deux profils :
- les personnes confinées au lit ou au fauteuil mais qui conservent partiellement leurs capacités mentales ;
- les seniors ayant des troubles cognitifs sévères mais capables de se déplacer.
Ces situations impliquent une aide régulière pour les activités de la vie courante et une surveillance continue pour leur sécurité.
GIR[1] 3 : une aide fréquente pour les soins corporels
Les personnes en GIR 3[1] disposent encore de leurs facultés mentales mais ont perdu une partie de leur autonomie locomotrice. Elles nécessitent une assistance quotidienne et répétée pour les soins corporels, comme la toilette et l’habillage. Bien qu’elles soient capables de se déplacer partiellement, leur état demande un accompagnement régulier, notamment pour prévenir tout risque de chute ou d’accident.
GIR[1] 4 : une autonomie limitée pour certains gestes
Le GIR 4[1] concerne les seniors capables de se déplacer à l’intérieur de leur logement une fois debout, mais qui éprouvent des difficultés avec les transferts de position (se lever, s’asseoir, se coucher). Ils peuvent également avoir besoin d’une aide pour des actes spécifiques, tels que la toilette, l’habillage ou la préparation des repas.
GIR[1] 5 : une autonomie globale avec des besoins ponctuels
À ce niveau, les personnes âgées sont globalement autonomes pour se déplacer et effectuer les gestes essentiels de la vie quotidienne. Cependant, elles peuvent requérir une aide occasionnelle pour certaines tâches, comme le ménage, la toilette ou la préparation des repas.
GIR[1] 6 : une autonomie préservée
Le GIR[1] 6 regroupe les seniors encore autonomes pour l’ensemble des actes de la vie courante. Ces personnes ne nécessitent pas d’assistance particulière, bien qu’elles puissent bénéficier de services de confort ou de prévention pour préserver leur qualité de vie.
Qui détermine le niveau de GIR[1] dans le cadre d’une demande d’APA ?
L’évaluation du GIR[1] est une étape clé dans l’attribution de l’APA. Elle repose sur une analyse rigoureuse réalisée par des professionnels qualifiés, selon le contexte de la demande.
Demande d’APA à domicile
Lors d’une demande à domicile, un professionnel médico-social se rend au domicile de la personne âgée pour évaluer son autonomie à travers la grille AGGIR[3][2]. L’objectif est de vérifier si le senior remplit les conditions nécessaires pour l’APA. Si le GIR[1] est entre 1 et 4, un plan d’aide adapté lui est proposé, comprenant des services comme l’aide à domicile[8], la téléassistance ou des aménagements du logement.
Demande d’APA en établissement
En EHPAD[5] ou en USLD[9], l’évaluation est réalisée par le médecin coordonnateur[10], souvent dans le premier mois suivant l’admission, en concertation avec l’équipe soignante. Cette évaluation permet de déterminer si le senior est éligible à l’APA en établissement. Une réévaluation pourra être effectuée en fonction de l’évolution de son état de santé durant son séjour.
Quel est le montant de l’APA en fonction du GIR[1] défini par la grille AGGIR[2][3] ?
Le montant de l’APA varie en fonction du GIR[1] d’appartenance de la personne âgée. Le plafond mensuel de l'APA en 2025 est le suivant :
- GIR[1] 1 : 2 045,56 euros ;
- GIR[1] 2 : 1 654,18 euros ;
- GIR[1] 3 : 1 195,67 euros ;
- GIR[1] 4 : 797,96 euros.
Les GIR[1] 5 et 6 correspondant à un niveau d’autonomie maximum ne donnent pas droit au versement de l’APA.
En conclusion, la grille AGGIR[3][2] est un outil essentiel pour évaluer le niveau de dépendance des personnes âgées et déterminer leur éligibilité à l’APA. Elle repose sur des critères précis qui permettent de classer les seniors en six groupes selon leur degré d’autonomie. Les plafonds de l’APA varient en fonction du groupe GIR[1][4] auquel appartient la personne, avec des montants plus élevés pour les seniors les plus dépendants. Cette évaluation permet d’assurer une aide adaptée et personnalisée pour améliorer la qualité de vie des personnes âgées en perte d’autonomie.
Laissez un commentaire