Le GIR[1] 2 est l’un des six niveaux de la grille AGGIR[3][2], qui sert à mesurer le degré de perte d’autonomie des personnes âgées. Si votre proche est classé en GIR[1] 2, cela signifie qu’il a besoin d’une présence constante pour accomplir les activités de la vie quotidienne. Quelles sont les conséquences de ce niveau de dépendance sur le choix du lieu de vie de votre proche ? En quoi influence-t-il l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) ? Dans cet article, nous allons vous expliquer comment est évalué le GIR[1][4] grâce à la grille AGGIR[2][3], et quelles sont les options possibles pour assurer le bien-être de votre proche.
Comprendre le GIR[1] 2
Le GIR[1] 2 est l’un des six groupes Iso-Ressources (GIR[1]) qui permettent de mesurer le degré de dépendance d’une personne âgée. Il s’agit d’un outil d’évaluation qui sert à déterminer le montant de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA)[4] et le type d’accompagnement le plus adapté.
Un niveau de dépendance[4] élevé
Une personne est classée en GIR[1] 2 lorsqu’elle a perdu son autonomie mentale ou motrice. Elle n’est plus capable de réaliser seule les activités de la vie quotidienne (AVQ), comme se lever, se laver, s’habiller, se nourrir ou se déplacer.
Elle a besoin d’une aide permanente et d’une surveillance continue pour assurer sa sécurité et son confort.
Grille AGGIR[3][2] : critères d’évaluation du GIR[1] 2
Pour évaluer le niveau de dépendance[4] d’une personne âgée, on utilise la grille AGGIR[3][2] (Autonomie Gérontologie[7] Groupes Iso-Ressources).
Cette grille prend en compte :
- 10 variables discriminantes : cohérence, orientation, toilette, habillage, alimentation, élimination, transferts, déplacements intérieurs, déplacements extérieurs, communication.
- 7 variables illustratives : gestion, cuisine, ménage, transports, achats, suivi du traitement, activités de loisirs.
Selon le nombre et le type de variables pour lesquelles la personne est dépendante, elle est classée dans l’un des six GIR[1].
Une Aide Personnalisée d’Autonomie (APA) corollaire
Pour les personnes âgées dépendantes, l’APA finance une partie des dépenses. Son montant varie selon le degré de perte d’autonomie, les revenus et le mode de vie. En GIR[1] 2, on reçoit plus d’APA qu’en GIR[1] 3 à 6, mais moins qu’en GIR[1] 1. Elle peut être versée à domicile ou en établissement.
Les besoins spécifiques d’une personne en GIR[1] 2
Une personne en GIR[1] 2 a des besoins particuliers, qui doivent être pris en compte pour lui assurer une qualité de vie optimale.
Un accompagnement aux activités de la vie quotidienne pour compenser la perte d’autonomie
Une personne en GIR[1] 2 a besoin d’une aide permanente pour réaliser les gestes essentiels de la vie, comme se lever, se laver, s’habiller, se nourrir ou se déplacer.
Cette aide peut être assurée par des professionnels de santé, des auxiliaires de vie, des aidants familiaux ou des bénévoles. L’objectif est de préserver le confort, la dignité et la sécurité de la personne âgée.
Une stimulation cognitive et motrice qui favorise le maintien des capacités résiduelles et le bien-être
Pour solliciter ses fonctions mentales et physiques restantes, une personne en GIR[1] 2 peut nécessiter une stimulation cognitive et motrice.
Celle-ci peut se présenter sous forme d’activités thérapeutiques, de séances de psychomotricité, de kinésithérapie[8], d’orthophonie ou d’ergothérapie, adaptées à la personne âgée.
Elles stimulent la mémoire, l’attention, le langage, la motricité, la coordination, l’équilibre et l’endurance. Elles renforcent aussi l’estime de soi, le moral et le lien social.
Une aide financière pour bénéficier des services et des soins nécessaires à leur prise en charge
Une personne en GIR[1] 2 a des dépenses importantes liées à sa dépendance[4] : services à domicile, soins médicaux, aides techniques, adaptations du logement, etc.
Pour faire face à ces dépenses, elle peut bénéficier de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA), permettant de réduire le reste à charge de la personne âgée et de faciliter son accès aux prestations dont elle a besoin.
Impact du GIR[1] 2 sur les familles de la personne âgée
Le fait d’avoir un proche classé en GIR[1] 2 a des conséquences importantes sur les familles. Il est donc essentiel de soutenir les familles dans cette situation difficile.
Incidences psychologiques
Voir leur proche perdre son autonomie et sa personnalité plonge souvent les familles d’une personne en GIR[1] 2 dans la souffrance, la détresse et la culpabilité. Les émotions peuvent les envahir.
Elles ont alors besoin d’un soutien et d’une écoute bienveillante de la part des professionnels et de leur entourage. Elles aussi doivent prendre soin de leur propre santé mentale et physique, en s’accordant des moments de repos, de loisirs et de détente.
Conséquences organisationnelles
Accompagner et prendre en charge un proche en GIR[1] 2 demande beaucoup d’organisation aux familles. Elles sollicitent des services à domicile ou des structures spécialisées. Elles s’occupent de l’administratif, des soins, des factures…
Tout cela en menant leur propre vie, professionnelle, personnelle et familiale. Un défi qui peut générer du stress et de la fatigue.
Répercussions financières
La dépendance[4] d’un proche en GIR[1] 2 engendre des coûts élevés pour les familles. Pour assurer son bien-être, elles paient des services à domicile, des soins, des aides techniques, etc. Elles adaptent aussi son logement ou le placent en établissement.
Elles mobilisent alors leurs propres ressources, les aides financières disponibles et parfois d’autres solutions, telles que le prêt, le viager ou le don.
Solutions d’hébergement adaptées au GIR[1] 2
Selon le degré de dépendance[4], les besoins, les souhaits et les ressources de la personne âgée, il existe différentes solutions d’hébergement possibles pour une personne en GIR[1] 2.
Aides à domicile
Chez elle, la personne âgée garde ses repères et reçoit une aide adaptée à ses besoins quotidiens. Selon son choix, elle peut compter sur des professionnels, des proches ou des bénévoles. Des services complémentaires lui facilitent la vie : repas, téléassistance, transport, livraison, etc.
L’APA, les aides sociales, les aides fiscales et les caisses de retraite participent au financement de l’aide à domicile[9].
Unités de Soins de Longue Durée (USLD[10])
Les personnes âgées dépendantes qui nécessitent des soins et une surveillance médicale permanents sont accueillies dans des USLD[10]. Ces structures médicalisées se trouvent généralement dans ou près des hôpitaux.
Elles offrent la sécurité d’un plateau technique, permettant des soins complexes et fréquents. Une équipe pluridisciplinaire de médecins, d’infirmiers, d’aides-soignants, de kinésithérapeutes, d’ergothérapeutes, de psychologues les accompagne.
Établissement d’Hébergement pour les Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD[5])
Les personnes âgées dépendantes trouvent un accueil adapté dans les EHPAD[5], des structures médico-sociales. Elles bénéficient d’un accompagnement personnalisé et d’une prise en charge globale.
Chambres individuelles ou collectives, espaces de vie communs, activités d’animation et de stimulation : les EHPAD[5] offrent un cadre de vie agréable. Une équipe soignante assure également le suivi médical.
Face à une dépendance[4] sévère, les personnes classées en GIR[1] 2 nécessitent une assistance permanente. Il est donc essentiel de reconnaître et d’aborder cette problématique pour garantir leur bien-être et leur dignité.
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