La donation après 80 ans est un outil précieux qui vous permet de garder le contrôle de votre patrimoine et de choisir comment et à qui le transmettre. Cette démarche peut vous aider à financer l’hébergement en maison de retraite ou à payer les frais d’aide à domicile[2], tout en préservant la part d’héritage de vos autres enfants. Cet article vous guide dans les démarches à suivre pour réaliser une donation. Vous découvrirez les avantages fiscaux et les pièges à éviter pour garantir une transmission sereine de votre patrimoine.
Comment faire un don à ses enfants après 80 ans ?
Vous pouvez faire un don après 80 ans, à une ou plusieurs personnes. Cet acte juridique implique cependant le consentement du donateur et du donataire.
Qu’est-ce qu’une donation de son vivant ?
La donation de son vivant consiste à transmettre un bien ou une partie de son patrimoine à une autre personne. Cette démarche offre diverses formes, adaptées au type de bien, au bénéficiaire et aux modalités de la transmission (don manuel, donation au dernier survivant, donation hors part successorale, etc.).
Existe-t-il un âge limite pour le donateur ?
Il n’existe pas d’âge limite pour la donation de son vivant. Toutefois, la pleine capacité mentale est requise, c’est-à-dire d’être capable de comprendre et de vouloir cette démarche. Si le donateur est sous tutelle ou curatelle[5][4], il doit obtenir l’autorisation du juge ou du conseil de famille.
Quels peuvent être les bénéficiaires d’une donation de son vivant lorsqu’on n’a pas d’enfant ?
En l’absence d’enfant, vous êtes libre de donner à la personne de votre choix (conjoint, frères et sœurs, neveux et nièces, amis, associations, etc.), dans la limite de la quotité disponible, qui représente la part non réservée à vos héritiers légaux.
Quels sont les biens éligibles aux donations de son vivant ?
Vous pouvez donner tous les biens que vous possédez, qu’ils soient meubles ou immeubles, corporels ou incorporels :
- argent, titres, actions, parts sociales ;
- contrats d’assurance vie ;
- biens immobiliers ;
- droits d’usufruit, de nue-propriété ou de pleine propriété ;
- etc.
Vous pouvez donner la totalité ou une fraction d’un bien.
Pourquoi opter pour une donation de son vivant après 80 ans ?
Faire une donation de son vivant après 80 ans présente plusieurs avantages, tant pour vous que pour vos bénéficiaires.
1. Anticiper la transmission de votre patrimoine
En donnant de votre vivant, vous évitez les aléas de la succession, qui peut être longue, complexe et source de conflits. Vous organisez vous-même la répartition de vos biens, en tenant compte de vos souhaits et de ceux de vos proches. Vous évitez aussi les frais de notaire liés à la succession.
2. Réduire les droits de succession
En faisant une donation de votre vivant, vous profitez d’un abattement fiscal, une somme non imposable. Renouvelable tous les 15 ans, il permet des dons multiples à une même personne, réduisant ainsi les droits de donation et de succession à payer.
3. Conserver la maîtrise de votre patrimoine
Vous pouvez choisir de ne donner que la nue-propriété d’un bien, c’est-à-dire le droit de le vendre ou de le donner, mais pas de l’utiliser ou d’en percevoir les revenus. Vous conservez ainsi l’usufruit du bien, c’est-à-dire le droit de l’habiter ou d’en tirer un loyer.
4. Aider vos proches de votre vivant
En donnant de votre vivant, vous pouvez soutenir financièrement vos enfants ou d’autres proches qui en ont besoin, par exemple pour acheter un logement, financer des études, créer une entreprise, etc.
Quelles sont les démarches à suivre pour réaliser une donation de son vivant ?
Pour réaliser une donation de son vivant, vous devez respecter certaines formalités, qui varient selon la nature et la valeur des biens donnés.
1. Consulter un notaire
Le recours à un notaire est obligatoire pour les donations de biens immobiliers, de parts sociales, de fonds de commerce, ou de biens d’une valeur supérieure à 5 000 €. Le notaire vous conseille, rédige l’acte de donation, assure sa publicité et son enregistrement.
2. Déterminer la valeur des biens donnés
La valeur des biens donnés est importante, car elle sert de base au calcul des droits de donation et des droits de succession. Elle doit être estimée au plus juste, en tenant compte du marché et des caractéristiques du bien.
3. Rédiger un acte de donation
Ce document officialise le transfert de propriété du bien donné. Il doit mentionner l’identité du donateur et du donataire, la description du bien, sa valeur, les conditions et les charges éventuelles et les modalités de paiement des droits de donation.
4. Enregistrer la donation auprès des services fiscaux
L’enregistrement de la donation auprès des services fiscaux est obligatoire pour les donations de biens meubles d’une valeur supérieure à 1 500 €, ou pour les donations de biens immeubles, quel que soit leur montant. L’enregistrement permet de déclarer la donation, de payer les droits de donation et de la rendre opposable aux tiers.
Quelle est la fiscalité applicable aux donations après 80 ans ?
La fiscalité applicable aux donations après 80 ans dépend du lien de parenté entre le donateur et le donataire, du montant et de la nature des biens donnés, et de la fréquence des donations.
Abattement fiscal sur les donations : Quelle somme d’argent peut-on donner sans frais de donation ?
L’abattement fiscal est la somme qui n’est pas soumise aux droits de donation. Il varie selon le degré de parenté entre le donateur et le donataire. Il est de 100 000 € par enfant, de 80 724 € par conjoint et de 31 865 € par petit-enfant. Il se renouvelle tous les 15 ans.
Barème des droits de donation : Quel est le taux d’imposition pour une donation de son vivant ?
Le barème des droits de donation est le taux d’imposition appliqué à la part taxable de la donation, c’est-à-dire la différence entre la valeur du bien et l’abattement fiscal. Il varie aussi selon le degré de parenté entre le donateur et le donataire. Par exemple, il est de 5 % à 45 % pour les donations entre parents et enfants ou celles entre époux, mais de 35 % à 45 % pour les donations entre frères et sœurs.
Quelles sont les exonérations possibles ?
Certaines donations peuvent être exonérées de droits de donation, sous certaines conditions. Par exemple, les donations en pleine propriété ou en nue-propriété d’un logement neuf, les donations de sommes d’argent dans la limite de 31 865 euros par bénéficiaire tous les 15 ans, les donations aux organismes d’intérêt général, etc.
La donation après 80 ans est un moyen efficace de transmettre son patrimoine à ses proches, tout en bénéficiant d’avantages fiscaux et en conservant la maîtrise de ses biens. Elle nécessite toutefois de respecter certaines formalités et certaines règles, pour ne pas nuire à la succession. Il est donc conseillé de se faire accompagner par un notaire pour réaliser une donation de son vivant.
Commentaires (2)
Mazza
21 Juil 2024Est ce que. Dès le jour de la donation ça entre en vigueur si je disparais
Clémence
24 Juil 2024Bonjour,
Merci pour votre message.
Dès que la donation est officiellement réalisée, le transfert de propriété est effectif.
Cependant, certaines formes de donations, comme la donation avec réserve d’usufruit, permettent au donateur de conserver l’usage du bien jusqu’à son décès.
Si vous avez des doutes ou des questions spécifiques sur votre situation, il est recommandé de consulter un notaire qui pourra vous apporter des conseils personnalisés.
Bonne journée,
Clémence