Avec l’âge, la perte d’autonomie, les contraintes financières ou les difficultés administratives peuvent transformer le quotidien des personnes âgées et de leurs aidants en véritable parcours du combattant. Face à ces problématiques, de nombreuses familles se sentent isolées, mal informées ou débordées, se demandant comment trouver un soutien financier, quels sont les services disponibles pour favoriser le maintien à domicile[1] ou encore comment gérer une situation d’urgence. C’est ici que les centres communaux d’action sociale[2] (CCAS[2]) interviennent. Ces structures, présentes dans chaque commune, offrent une gamme complète de services pour soutenir les personnes âgées et leurs aidants. Découvrez dans cet article 10 ressources incontournables offertes par les CCAS[2]. Explorez comment ces services peuvent répondre concrètement à vos besoins et faciliter la vie des seniors et de leurs familles.
1 - Soutien d’urgence aux personnes âgées démunies
Les CCAS[2] jouent un rôle clé pour les personnes âgées confrontées à des situations de grande précarité. Ils proposent des aides ponctuelles et immédiates afin de répondre à leurs besoins essentiels. Les aides incluent des bons alimentaires, des chèques services pour l’achat de produits de première nécessité, d’hygiène, médicaux, ou même des vêtements.
En plus de ces soutiens matériels, les CCAS[2] peuvent attribuer une aide de secours financier pour pallier des difficultés urgentes comme le paiement de factures d’énergie ou d’alimentation. Cette prise en charge rapide peut être un véritable filet de sécurité pour les seniors fragilisés par des imprévus financiers.
2 - Aide à la recherche d’un logement adapté aux seniors
Le CCAS[2] est un acteur incontournable pour accompagner les personnes âgées dans la recherche d’un logement adapté à leur perte d’autonomie.
Orientation et conseil
Le CCAS[2] oriente les seniors et leurs proches vers des solutions de logement pouvant répondre à leurs besoins telles que :
- la maison de retraite, pour les personnes nécessitant un suivi médical régulier ;
- la résidences services, combinant indépendance et services pratiques ;
- les logements sociaux adaptés, conçus pour répondre aux besoins des personnes à mobilité réduite ;
- les colocations intergénérationnelles, favorisant le lien social tout en partageant les coûts du logement.
Recherche et financement
Le CCAS[2] accompagne les personnes âgées dans leurs démarches pour trouver un logement répondant à leurs besoins spécifiques en tenant compte de critères comme l’état de santé, la mobilité, et les préférences personnelles.
Pour les seniors ayant des ressources limitées, le CCAS[2] peut également proposer une aide financière couvrant tout ou partie des frais liés au logement, qu’il s’agisse du loyer ou des charges annexes.
Structures d’accueil et d’hébergement
Certains CCAS[2] vont plus loin en gérant directement des structures d’accueil spécialisées, telles que des EHPAD [3]ou des résidences autonomie. Ces établissements offrent un cadre de vie sécurisé et adapté aux besoins des personnes âgées ou handicapées, tout en facilitant leur quotidien. Les établissements gérés par le CCAS[2] prennent en compte les ressources de la personne hébergée et appliquent un tarif unique en ce qui concerne l’hébergement.
3 - L’aide alimentaire
Les CCAS[2] jouent un rôle central dans la lutte contre la précarité alimentaire en offrant plusieurs formes d’aides adaptées aux besoins des personnes en difficulté. Ces dispositifs sont destinés à garantir l’accès aux produits de première nécessité, notamment pour les personnes âgées ou en situation de vulnérabilité.
Banques alimentaires et épiceries solidaires
Les banques alimentaires collectent des denrées pour les redistribuer à travers un réseau d’associations et d’épiceries sociales. Ces dernières permettent d’acheter des produits alimentaires et d’hygiène à prix réduits, entre 10 % et 30 % de leur valeur marchande, offrant ainsi une solution économique et discrète aux ménages en difficulté.
Autres formes d’aides alimentaires
Les CCAS[2] proposent également :
- des paniers alimentaires contenant des produits essentiels tels que des légumes, de la viande, ou encore du riz, distribués par des bénévoles ;
- des tickets ou chèques alimentaires, utilisables dans des commerces partenaires ;
- des repas chauds gratuits pour les personnes isolées ou sans domicile ;
- des maraudes, assurées par des bénévoles, pour livrer directement des repas et produits de première nécessité aux personnes à la rue.
4 - La domiciliation
Pour les personnes en situation de précarité extrême ou sans domicile, les CCAS[2] offrent également une domiciliation administrative. Cela leur permet de bénéficier d’une adresse postale officielle, indispensable pour accéder à certaines aides sociales ou pour accomplir des démarches administratives. Grâce à ces mesures, les CCAS[2] contribuent à préserver la dignité et la sécurité des personnes âgées les plus vulnérables.
5 - La téléassistance
La téléassistance vise à sécuriser les personnes âgées et celles en situation de handicap en leur permettant de rester autonomes chez elles. Le dispositif permet à l’utilisateur de joindre une plateforme téléphonique, 24h/24 et 7j/7, en cas de chute de malaise ou d’urgence. Un professionnel évalue alors la situation et mobilise les secours appropriés. Avec l’évolution technologique, certains dispositifs incluent un détecteur de chute automatique, qui déclenche une alerte même si la personne est inconsciente.
Les coûts peuvent être partiellement ou totalement pris en charge grâce à des aides comme l’APA, la PCH ou un crédit d’impôt[5] de 50 %. Pour souscrire, contactez votre CCAS[2] local, qui vous orientera vers des prestataires adaptés et vous aidera à constituer un dossier incluant les coordonnées d’aidants et une bonne couverture réseau.
6 - L’aide au transport
Pour les personnes âgées ou en situation de handicap, se déplacer peut représenter un défi. Heureusement, des aides au transport existent pour réduire les coûts associés, bien que leurs modalités varient selon les CCAS[2].
Les aides peuvent couvrir divers aspects des déplacements, en fonction de la ville de résidence, notamment :
- les frais d’aménagement d’un véhicule habituellement utilisé par une personne en situation de handicap ;
- les surcoûts de transport liés à des loisirs, activités sociales ou culturelles, dans certaines limites ;
- la gratuité des transports publics, par exemple, dans les cinq zones de la région parisienne.
Certaines conditions doivent généralement être respectées, comme d’avoir plus de 70 ans, être titulaire d’une carte d’invalidité à 80 % ou encore porteur de la carte mobilité inclusion (CMI).
7 - L’allocation simple
L’allocation simple, destinée aux personnes âgées sans pension de retraite, vise à garantir un minimum de revenus. Elle concerne les seniors ne pouvant pas bénéficier de l’ASPA (allocation de solidarité aux personnes âgées).
Conditions d’éligibilité
Pour bénéficier de l’allocation simple, il faut :
- avoir au moins 65 ans (ou 60 ans en cas d’inaptitude au travail) ;
- résider en France, métropole ou DOM (hors Mayotte), depuis au moins 15 ans avant 70 ans ;
- disposer de ressources inférieures à 1 012,02 € par mois (personne seule) ou 1 571,16 € (couple).
Montant et fonctionnement
Le montant de l’allocation simple dépend des ressources. Par exemple, si un senior perçoit déjà 680 € par mois d’aides sociales, il recevra 332,02 € pour atteindre le plafond mensuel de 1 012,02 €. Il est important de noter que cette allocation devra être remboursée sur la succession si celle-ci dépasse 46 000 €.
La demande se fait auprès du CCAS[2] ou du CASVP pour l’Île de France. Les justificatifs, incluant les rejets de pension et d’ASPA, sont nécessaires.
8 - L’aide à domicile[6]
Si vous ou un proche avez des difficultés à accomplir des tâches essentielles comme la toilette, les courses ou la préparation des repas, l’aide ménagère[7] à domicile peut être une solution précieuse.
Cette aide, accordée par le département, est soumise aux mêmes conditions de ressources et d’âge que l’allocation simple.
La demande se fait auprès du CCAS[2] ou de la mairie, qui constitue le dossier et le transmet au département pour validation. Le bénéficiaire peut être amené à participer financièrement selon ses revenus.
Le temps de présence de l’aide ménagère[7] est déterminé selon les besoins, mais ne peut dépasser :
- 30 heures par mois pour une personne seule ;
- 48 heures par mois pour un couple.
9 - Le micro-crédit social
Le microcrédit social est un prêt spécialement conçu pour les personnes exclues du système bancaire classique en raison de revenus modestes. Ce dispositif, soutenu par l’État, vise à améliorer leur situation personnelle grâce à un financement à taux réduit.
Le microcrédit, d’un montant maximal de 8 000 euros, peut financer différents projets tels que l’achat d’un véhicule ou la prise en charge de frais de santé onéreux. Néanmoins, il ne peut pas être utilisé pour rembourser des dettes comme des loyers impayés ou des découverts bancaires.
Le CCAS[2] peut vous accompagner pour la constitution du dossier de demande de prêt qui sera ensuite transmis aux banques partenaires pour décision. Si elle est acceptée, les fonds sont débloqués sous 2 semaines à 2 mois.
10 - Les dispositifs à destination des aidants
Les CCAS[2] offrent un soutien précieux aux aidants familiaux, en leur fournissant des informations et des ressources pour faciliter leur quotidien. Des agents d’accueil sont disponibles pour les orienter vers des groupes de parole, des activités ou des associations spécialisées dans l'accompagnement psychosocial des aidants et de leurs proches. Ces structures leur permettent de trouver des solutions concrètes pour gérer leur rôle et préserver leur bien-être.
En outre, pour soulager la charge quotidienne, certains CCAS[2] proposent des solutions de répit aux aidants, visant à leur offrir un soutien temporaire afin qu’ils puissent prendre du temps pour eux-mêmes. Le répit peut se traduire par la prise en charge, pour quelques heures ou quelques jours, de la personne aidée dans un accueil de jour ou un hébergement temporaire ou encore l’intervention d’un professionnel qualifié à domicile.
En conclusion, les CCAS[2] offrent un soutien essentiel aux personnes âgées et à leurs aidants, leur permettant de surmonter les défis quotidiens liés à la perte d'autonomie et aux situations de précarité. Grâce à leurs multiples ressources, les seniors peuvent bénéficier d'un accompagnement personnalisé pour maintenir leur autonomie et qualité de vie.
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