Lorsqu'un proche souffre de la maladie d’Alzheimer[1], il arrive un moment où les troubles cognitifs et comportementaux deviennent si compliqués à gérer que se pose inévitablement la question de la possibilité de continuer à vivre seul. L’entrée en EHPAD Alzheimer[2][1] se profile alors comme une option à considérer. Cet article vous aide à évaluer la pertinence de rester à domicile pour votre proche malade et vous liste les possibilités d’accompagnement permettant de retarder au maximum le placement en structure spécialisée.
Peut-on continuer à vivre en autonomie lorsque l’on a la maladie d’Alzheimer[1] ?
La question délicate de savoir si une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer[1] peut continuer à vivre à domicile ou doit envisager un placement en EHPAD[2] spécialisé nécessite une évaluation approfondie.
Ses aptitudes à gérer les actes du quotidien
Lorsque l’on évalue la possibilité d’une personne âgée de vivre en autonomie avec la maladie d’Alzheimer[1], les facilités à gérer les actes quotidiens deviennent majeures. Cela englobe la capacité à préparer des repas, à se vêtir, à maintenir un niveau d’hygiène corporelle ou encore à gérer la prise des médicaments. Ces compétences clés influent directement sur la capacité du senior à maintenir un mode de vie indépendant.
La sécurité de son domicile
La sécurité du domicile est également à prendre en compte En effet, les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer[1] peuvent être vulnérables aux accidents domestiques. Évaluer la sécurité du lieu de vie implique la minimisation des risques de chutes, l'élimination des obstacles et la mise en place de dispositifs de sécurité pour prévenir tout incident.
L’évolution de ses troubles cognitifs et émotionnels
Les troubles cognitifs et émotionnels jouent un rôle crucial dans la capacité à vivre en autonomie. La perte de mémoire, la désorientation dans le temps et l'espace, ainsi que les changements émotionnels peuvent influencer la capacité d'une personne à prendre des décisions éclairées et à gérer les situations quotidiennes.
Son réseau de soutien
Un réseau de soutien solide est essentiel pour permettre à un proche Alzheimer[1] de continuer à vivre à domicile. Les proches et les aidants jouent un rôle crucial en fournissant un soutien émotionnel constant. Ils peuvent aider à maintenir un environnement familier et rassurant, ce qui est particulièrement important pour les personnes atteintes d'Alzheimer[1]. En outre, ils peuvent offrir une assistance pratique dans la réalisation des tâches quotidiennes, contribuant ainsi à maintenir une certaine autonomie.
Quelles sont les actions à mettre en place pour pouvoir continuer à vivre seul avec Alzheimer[1] ?
Même si toutes les conditions semblent réunies pour permettre au proche atteint de démence de continuer à vivre seul, la mise en place de diverses mesures visant à assurer sa sécurité, son bien-être et son autonomie est néanmoins indispensable.
S’adresser à un service d’aide à domicile[5]
Les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer[1] peuvent bénéficier de l'intervention d’un service d'aide à domicile[5], tel que les Services Polyvalents d'Aide et de Soins à Domicile (SPASAD).
Les actions entreprises par ces services visent à préserver ou à restaurer l'autonomie des personnes âgées dans l'exercice de leurs activités quotidiennes, favorisant ainsi leur maintien à domicile[6] sur une période prolongée.
Ces professionnels s'efforcent également de maintenir et de développer des activités sociales tout en renforçant les liens avec l'entourage des personnes accompagnées.
Les services d'aide à domicile[5] peuvent couvrir divers aspects, notamment :
- le ménage et l'entretien du linge ;
- l'aide au lever, à la toilette et à l’habillage ;
- les courses ;
- la préparation et l’aide à la prise des repas ;
- l'accompagnement au coucher.
Faire appel à un accueil de jour
L’accueil de jour Alzheimer[1] peut constituer une option bénéfique pour les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer[1] ainsi que pour leurs proches aidants.
Les centres d'accueil de jour offrent un environnement structuré et sécurisé où les individus peuvent participer à des activités stimulantes, adaptées à leurs besoins cognitifs et sociaux, contribuant au maintien de leurs capacités et à leur bien-être émotionnel.
Ces structures fournissent une pause bienvenue pour les aidants familiaux tout en assurant une surveillance attentive et des soins appropriés à leurs proches. Cette forme de soutien permet également de rompre l'isolement social souvent associé à la maladie.
Solliciter l’aide de professionnels
Solliciter l'aide de professionnels à domicile pour accompagner une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer[1] peut impliquer diverses spécialités et objectifs, visant à assurer des soins complets et adaptés.
- Des ergothérapeutes pour évaluer l'environnement domestique, recommander des adaptations pour optimiser la sécurité et l'indépendance, et proposer des exercices visant à maintenir les capacités fonctionnelles.
- Des psychologues spécialisés en gérontologie[7] afin d’offrir un soutien émotionnel tant à la personne atteinte qu'à ses proches, et aider à la gestion des changements comportementaux liés à la maladie.
- Des orthophonistes pour travailler sur les troubles du langage et de la communication, en proposant des exercices adaptés pour maintenir les compétences linguistiques le plus longtemps possible.
- Des physiothérapeutes dans l’objectif d’élaborer des programmes d'exercices physiques visant à maintenir la mobilité et à prévenir les chutes.
- Des services de soins palliatifs[8] à domicile visant à fournir des soins spécialisés et une assistance compatissante pour améliorer la qualité de vie, surtout à mesure que la maladie progresse.
Comment envisager le placement en EHPAD[2] pour un proche malade d’Alzheimer[1] ?
Quand les troubles du comportement atteignent un niveau difficile à gérer, il peut être approprié de considérer le placement dans un établissement spécialisé. Cette transition vers un EHPAD Alzheimer[2][1] doit être anticipée et bien préparée pour garantir le bien-être de votre proche.
Un personnel soignant spécifiquement formé aux troubles de la maladie d’Alzheimer[1]
Le personnel soignant des EHPAD[2] Alzheimer[1] sont formés de manière spécifique pour répondre aux besoins des personnes âgées confrontées à des troubles du comportement liés à toute forme de démence. Leur expertise assure une prise en charge adaptée, contribuant ainsi à la sécurité et au confort des résidents.
Des unités spécialisées et des solutions adaptées
De plus, des unités spécialisées telles que les Pôles d'Activités et de Soins Adaptés (PASA) sont conçues pour accueillir pendant la journée un petit groupe de résidents confrontés à de tels troubles.
En cas de troubles plus graves, certaines structures proposent des Unités d'Hébergement Renforcé (UHR[9]) qui se spécialisent dans la prise en charge de défis comportementaux spécifiques liés à la maladie d'Alzheimer[1].
Ces options offrent un environnement adapté et du personnel qualifié pour assurer la sécurité et le bien-être des résidents tout en répondant à leurs besoins particuliers.
En conclusion, la question de vivre seul avec la maladie d’Alzheimer[1] soulève des défis importants, surtout lorsque les symptômes compromettent la sécurité et le bien-être. Dans ce cas, l’EHPAD Alzheimer[1][2] est bien souvent la meilleure option. Un environnement adapté et des soins spécialisés sont essentiels pour assurer la meilleure qualité de vie possible aux patients et un répit pour les aidants.
La décision de continuer à vivre seul ou de choisir un accompagnement spécialisé doit donc être soigneusement réfléchie en tenant compte des besoins individuels et des ressources disponibles.
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