L’idée de placer un proche en maison de retraite est souvent teintée d’angoisse et d’espoirs. Parmi les questions qui taraudent les familles, l’espérance de vie après l’entrée en EHPAD[1] occupe une place centrale. Combien de temps votre proche va-t-il encore vivre ? Loin des idées reçues et des statistiques froides, cet article se veut un véritable guide pour vous accompagner dans cette étape délicate. Explorons les différents facteurs qui influencent la durée de vie en institution et la prise en charge proposée par les équipes soignantes.
Quel est l’âge moyen d’entrée en EHPAD[1] ?
L’EHPAD[1], ou établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, est une structure médicalisée qui accueille des seniors qui ont besoin d’une assistance quotidienne et de soins adaptés. En France, il existe environ 7 500 EHPAD[1], qui hébergent plus de 600 000 résidents.
En France, l’âge moyen d’entrée en EHPAD[1] est de 85 ans, selon les chiffres de la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques).
Il y a une différence selon le sexe : les femmes entrent en moyenne à 87 ans, tandis que les hommes entrent à 82 ans. Cette différence s’explique par le fait que les femmes vivent plus longtemps que les hommes, mais aussi qu’elles sont plus souvent veuves et isolées.
Quelle est l’espérance de vie après l’entrée en EHPAD[1] ?
L’espérance de vie après l’entrée en EHPAD[1] est difficile à évaluer, car elle dépend de nombreux facteurs. Néanmoins, on peut se baser sur des études qui ont mesuré la durée de séjour moyenne en EHPAD[1], qui est d’environ 2 ans et demi.
L’espérance de vie en EHPAD[1] est inférieure à celle de la population générale. Cela s’explique par le fait que les personnes qui entrent en EHPAD[1] sont souvent dans un état de santé fragile, avec des pathologies chroniques, des troubles cognitifs ou des risques de chute.
Quels sont les facteurs qui influencent la durée de vie en EHPAD[1] ?
Il existe des facteurs qui peuvent prolonger ou raccourcir l’espérance de vie, et qui sont liés à la personne âgée elle-même, mais aussi à l’établissement et aux services qu’il propose.
L’âge et le sexe de la personne âgée
L’âge et le sexe sont des facteurs biologiques qui influencent la durée de vie en EHPAD[1]. Plus on est âgé, plus le risque de décès augmente.
Les femmes ont également une espérance de vie supérieure aux hommes, même si l’écart se réduit avec l’âge. Ces facteurs sont difficiles à modifier, mais ils peuvent être compensés par d’autres.
Le degré d’autonomie (GIR[4]) du résident
Le degré d’autonomie du résident est évalué par la grille AGGIR [6][5](Autonomie Gérontologie Groupes Iso-Ressources), qui classe les personnes âgées en six groupes, du GIR[4][7] 1 (dépendance totale) au GIR[4][8] 6 (autonomie complète).
Le degré d’autonomie est un facteur déterminant pour la durée de vie en EHPAD[1], car il reflète l’état de santé et les besoins en soins du résident. Une personne âgée peu dépendante peut ainsi maintenir ses capacités physiques et cognitives, et préserver son lien social. Plus le GIR[4] est faible, plus le risque de décès est élevé.
Le GIR[4] peut évoluer au cours du séjour en EHPAD[1]. Il est donc important de le réévaluer régulièrement, et de proposer des soins et des services adaptés.
L’état de santé physique et psychologique du senior
Les résidents en EHPAD[1] souffrent souvent de maladies chroniques, comme le diabète, l’hypertension, les maladies cardiovasculaires, les troubles respiratoires, etc. Ces pathologies peuvent entraîner des complications et réduire l’espérance de vie. Il est donc essentiel de dépister et de traiter ces pathologies, en assurant un suivi médical régulier, et en administrant les médicaments appropriés.
Par ailleurs, les résidents en EHPAD[1] sont aussi exposés à des risques de dépression[9], d’anxiété ou de démence. Ces troubles peuvent affecter la qualité de vie et la volonté de vivre des seniors. Ils peuvent être soulagés par des thérapies, des médicaments, ou des activités qui favorisent le bien-être.
L’environnement social, familial et financier de la personne âgée
Le fait de se sentir soutenu, aimé et respecté peut avoir un effet positif sur le moral du résident. Le maintien du contact avec la famille et les amis est donc primordial. Il faut aussi respecter les choix et les habitudes de la personne âgée, en tenant compte de son histoire, de sa culture et de sa religion, etc.
De même, le coût de l’hébergement en EHPAD[1] peut être une source de stress et de difficultés financières pour les personnes âgées et leurs proches. L’équipe veillera alors à l’informer des aides possibles et l’accompagner dans les démarches administratives.
La qualité des soins et l’accompagnement proposés dans l’EHPAD[1]
Il est primordial que le résident bénéficie de soins adaptés à ses besoins, dispensés par des professionnels qualifiés (médecins, infirmiers, aides-soignants, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, psychologues, etc.). Il faut aussi qu’il soit accompagné dans son projet de vie, qui prend en compte ses envies et ses capacités.
Il est important que les résidents bénéficient de :
- un suivi médical adapté ;
- une prise en charge personnalisée ;
- une stimulation cognitive ;
- une activité physique ;
- une nutrition équilibrée ;
- une animation sociale.
Ces bonnes pratiques peuvent contribuer à prévenir ou retarder le déclin fonctionnel, à améliorer le confort et la dignité et à renforcer l’estime de soi des résidents.
Quitter le domicile pour entrer en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes peut-il avoir un impact sur la durée de vie ?
Pour certaines personnes âgées, l’entrée en EHPAD[1] peut être une opportunité de bénéficier d’un environnement sécurisé, adapté, stimulant, où elles peuvent recevoir des soins et des services de qualité. Pour d’autres, l’entrée en EHPAD[1] peut être une source de stress, de tristesse et d’isolement, qui peuvent affecter leur santé et leur moral. Il est donc essentiel de respecter le choix et le rythme de la personne âgée, de l’accompagner dans sa transition, de l’écouter et de la rassurer.
Comment se passe la fin de vie[10] des résidents en maison de retraite ?
La fin de vie[10] des résidents en maison de retraite nécessite une prise en charge spécifique, humaine et respectueuse. Les volontés de la personne âgée sont respectées, en tenant compte de ses directives anticipées et en consultant sa personne de confiance et sa famille.
Des soins palliatifs[11] peuvent être mis en place pour soulager la douleur, préserver la qualité de vie et respecter la dignité de la personne. Un accompagnement spirituel est proposé si elle le souhaite, en respectant sa religion et sa culture. Il est également important de soutenir les familles et les proches, et de célébrer la mémoire des résidents décédés.
L’espérance de vie en EHPAD[1] dépend de multiples facteurs, qui sont propres à chaque situation. Une prise en charge adaptée et une stimulation des capacités peuvent contribuer à améliorer la durée de vie et le bien-être du résident. Entrer en EHPAD[1] n’est pas synonyme de renoncement, mais de changement. Il est possible de vivre en EHPAD[1] avec sérénité, dignité et bonheur.
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