L’entrée en résidence médicalisée est souvent une nécessité pour les personnes âgées dépendantes. Mais son coût peut représenter un frein important pour les familles. Financer un séjour en EHPAD[1] devient alors un véritable défi, semé d’embûches administratives et de questions financières. Vous recherchez des solutions pour offrir à votre proche un environnement médicalisé et sécurisé, sans pour autant mettre en péril votre équilibre financier ? Découvrez les aides et solutions disponibles pour financer un séjour en résidence médicalisée.
Qu’est-ce qu’une résidence médicalisée ?
Une résidence médicalisée est un établissement qui accueille des personnes âgées qui ont besoin d’une prise en charge médicale et d’une assistance quotidienne. Il existe plusieurs types de résidences médicalisées, selon le degré de dépendance[3] et les besoins des résidents :
- L’EHPAD[1] (Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) est le type de résidence médicalisée le plus courant. L’EHPAD[1] propose un hébergement permanent ou temporaire, un accompagnement personnalisé, des soins médicaux et paramédicaux, des activités sociales et culturelles, et une restauration collective.
- L’USLD[4] (Unité de Soins Longue Durée) est une structure qui accueille des personnes âgées dont l’état de santé nécessite une surveillance médicale constante et des soins techniques importants. Elle est généralement rattachée à un hôpital ou à un EHPAD[1].
- Le SSR (Soins de Suite et de Réadaptation) est un établissement qui assure la rééducation et la réadaptation des personnes âgées après une hospitalisation, une intervention chirurgicale ou une maladie. Il vise à restaurer leur autonomie et à prévenir les complications.
Les coûts associés à une résidence médicalisée
Le coût d’un séjour en maison de retraite médicalisée dépend de plusieurs facteurs, tels que le type d’établissement, la localisation, le confort, les services proposés, et le niveau de dépendance[3] du résident.
Il se compose généralement de trois éléments :
- Le tarif hébergement, qui couvre les frais liés au logement, à la restauration, à l’entretien, et aux animations. Il est fixé librement par chaque établissement, dans la limite d’un plafond réglementé. Il est à la charge du résident ou de sa famille, sauf en cas d’aide sociale.
- Le tarif dépendance[3], qui correspond au coût de l’accompagnement et de l’aide à la vie quotidienne. Il est déterminé en fonction du GIR[5] (Groupe Iso-Ressources), qui évalue le degré de perte d’autonomie du résident. Il peut être partiellement ou totalement pris en charge par l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie), versée par le conseil départemental.
- Le tarif soins, qui représente le coût des soins médicaux et paramédicaux dispensés au résident. Il est intégralement pris en charge par l’Assurance Maladie, sauf en cas de dépassements d’honoraires ou de prestations non remboursables.
Le coût moyen d’un séjour en résidence médicalisée en France est d’environ 2 000 € par mois, mais il peut varier de 1 600 à 4 000 € selon les établissements et les régions.
Les aides disponibles pour financer un séjour en résidence médicalisée
Face au coût élevé d’un séjour en maison de retraite médicalisée, il existe plusieurs aides financières qui peuvent être sollicitées, sous certaines conditions de ressources, d’âge ou de dépendance[3].
L’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie)
L’APA, attribuée par le conseil départemental aux seniors de plus de 60 ans qui nécessitent une aide quotidienne, finance partiellement le tarif dépendance[3] en fonction du GIR[5] et des revenus du bénéficiaire. Elle est directement versée à l’établissement et déduite de la facture du résident.
L’APL (Aide Personnalisée au Logement)
L’APL est une aide versée par la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) aux personnes qui louent un logement, y compris en résidence médicalisée. Elle permet de financer une partie du tarif hébergement, selon les ressources, la composition du foyer et le montant du loyer. Versée à l’établissement, elle est également déduite de la facture du résident.
L’ASH (Aide Sociale à l’Hébergement)
L’ASH comble la différence entre le coût du séjour et la contribution du résident, calculée selon ses revenus et charges. Versée à l’établissement, elle permet de réduire la facture du résident. Elle est subsidiaire, accordée si l’APA ou l’APL sont inaccessibles ou insuffisantes.
Autres solutions pour financer un séjour en résidence médicalisée
En plus des aides financières mentionnées ci-dessus, il existe d’autres solutions qui peuvent être envisagées pour financer un séjour en maison de retraite médicalisée, telles que :
La vente ou la location du logement de la personne âgée qui entre en résidence médicalisée
La vente ou la location d’un logement peut fournir des ressources supplémentaires pour financer un séjour en résidence médicalisée. Cette décision implique d’abandonner son domicile, ce qui peut être émotionnellement difficile. Il est essentiel de prendre en compte les frais associés à la vente ou à la location, tels que les impôts, les charges et les commissions.
Le viager
Le viager, une option pour financer un séjour en résidence médicalisée, permet au vendeur de conserver son droit d’usage et d’habitation du logement, tout en recevant une rente viagère. Cependant, ce dispositif comporte des risques, tels que la fluctuation du marché immobilier, le décès prématuré du vendeur ou du rentier, ainsi que le non-paiement de la rente.
L’assurance dépendance[3]
L’assurance dépendance[3], souscrite auprès d’un assureur, garantit le versement d’une rente ou d’un capital en cas de perte d’autonomie, offrant ainsi des ressources pour financer un séjour en résidence médicalisée. Mais il est crucial de le souscrire tôt, avant la survenue de la dépendance[3], et de prendre en compte les cotisations, potentiellement élevées. Il convient d’être attentif aux conditions du contrat, notamment aux critères de déclenchement de la rente, aux exclusions et aux délais de carence.
La solidarité familiale
La solidarité familiale, sollicitant l’aide des proches pour financer un séjour en résidence médicalisée, offre un soutien moral et financier. Mais elle peut engendrer des conflits, notamment sur le choix de la résidence, le partage des frais ou le respect des volontés de la personne âgée. Il est essentiel de bien communiquer, de clarifier les attentes et les contributions de chacun pour éviter les tensions familiales et préserver l’harmonie dans cette démarche délicate.
Un séjour en résidence médicalisée représente un coût important, mais il existe de nombreuses aides et solutions pour le financer. Ces maisons de retraite sont soumises à une convention tripartite[6], qui fixe un barème tarifaire précis. Elles doivent également être habilitées à l’aide sociale pour pouvoir accueillir les personnes bénéficiaires de l’ASH.
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